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Une programmation opulente ne fait pas forcement courir les foules. Peter Gelb, le directeur du Metropolitan Opera de New York en fait aujourd’hui l’amer constat. Avec un taux de remplissage égal cette saison à 79%, la première institution lyrique américaine arrive loin derrière ses consœurs européennes, pourtant moins richement dotée. La mise en place d’une grille de tarifs flexibles, à l’exemple des théâtres de Broadway, n’a pas réussi à enrayer la baisse. Le retour de James Levine dans la fosse l’année prochaine suffira-t-il à ramener le public dans le droit chemin du Lincoln Center ? A voir. Il semble que l’effet pervers des retransmissions cinématographiques, déjà dénoncé l’an passé (voir brève du 19 mars 2013), se fasse de plus en plus sentir. Pourquoi, en temps de crise, payer cher ce que l’on peut avoir plus près de chez soi à moindre coût ? Telle est la question à laquelle Peter Gelb doit trouver vite une réponse s’il veut éviter que son théâtre ne continue à se vider. [Christophe Rizoud]