Il trovatore mis en scène actuellement par Alvis Hermanis au festival de Salzbourg veut briser le carcan d’un livret que l’on dit indigent et qui, pourtant, n’est pas pire que bien d’autres. Comment ? En transposant dans une pinacothèque l’action imaginée par Salvatore Cammarano et Leone Emanuele Bardare à partir de la pièce d’Antonio García Gutiérrez, El Trovador. C’est ainsi qu’on peut voir Anna Netrebko, l’interprète de Leonora, chanter son aria di sortita, travestie en gardienne de musée, avant qu’elle n’endosse un costume plus conforme à sa condition de dame de la cour d’Espagne au Moyen-âge. Les tableaux qui abritent les personnages de l’opéra – Luna (Placido Domingo), Manrico (Francesco Meli), Azucena (Marie-Nicole Lemieux) – disparaissent au fur et à mesure que l’action progresse. Le drame se conclut sous les applaudissements d’un public enthousiaste, à en juger par les premiers échos. Compte rendu à suivre et, pour se faire son propre avis, retransmission sur Arte vendredi 15 août à 20h50.