Le 6 avril, dans toutes les bonnes librairies américaines, les mélomanes pourront se procurer les mémoires de Philip Glass, à paraître sous le titre Words Without Music. Ces paroles non accompagnées de musique évoqueront l’enfance du jeune Philip à Baltimore, son arrivée en 1956 à New York, où il fut déménageur, poseur de placoplatre, assistant du sculpteur Richard Serra, plombier et chauffeur de taxi (une bonne partie de son premier opéra, Einstein on the Beach, fut composé la nuit, après avoir terminé son service au volant). Formé auprès de Nadia Boulanger et de Ravi Shankar, le compositeur avait déjà livré, en 1987, un volume intitulé Music by Philip Glass, qui n’était qu’une biographie « professionnelle » où l’on apprenait peu de choses sur l’homme. Par ailleurs, en 1987, Glass n’était pas encore l’auteur d’une bonne vingtaine d’opéras et son œuvre était loin de la reconnaissance internationale dont elle jouit aujourd’hui. A la veille des ses 80 ans, qu’il célébrera en 2017, l’heure était donc venue pour lui de porter un regard rétrospectif sur sa vie et sa carrière, depuis son tout premier trio pour cordes, composé dans les années 1950, jusqu’à aujourd’hui, ou du moins jusqu’à la fin des années 1990 (un autre tome viendra peut-être un jour couvrir le XXIe siècle ?). Une traduction en néerlandais, Woorden zonder musiek, paraîtra dès le 28 avril, mais pour l’instant, aucune traduction n’est annoncée en français. Cherchez l’erreur…
Words Without Music, 432 pages, Liveright (W.W. Norton), $29.95