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Cirano di Bergerac
« Commedia eroica » en quatre actes et cinq tableaux
de Franco Alfano (1875[6?]-1954)
composée sur le texte de Henri Cain d’après le drame d’Edmond Rostand
et créée en version italienne de Cesare Meano et Filippo Brusa
au Teatro Reale dell’Opera de Rome, le 26 janvier 1936
Version originelle française restaurée
Cirano di Bergerac (Cyrano de Bergerac) : Roberto Alagna
Rossana (Roxane) : Nathalie Manfrino
Cristiano (Christian) : Richard Troxell
Deguiche (De Guiche) : Nicolas Rivenq
Ragueneau : Marc Barrard
Carbon / de Valvert : Frank Ferrari
La governante / Suor Marta (La duègne / Sœur Marthe) : Hanna Schaer
Le Bret : Richard Rittelmann
Lignière / il moschettiere (Lignière / le mousquetaire) : Thomas Dolié
Montfleury : Marcel Aquarone
Lisa / una suora (Lise / une sœur) : Jael Azzaretti
L’ufficiale spagnuolo / il cuoco (l’officier espagnol / le cuisinier) :
Marcin Habela
Chœurs de l’Opéra national de Montpellier LR
Chef des Chœurs : Christophe Talmont
Orchestre national de Montpellier LR
MARCO GUIDARINI
Enregistrement réalisé au cours du mois de juillet 2003
à l’Opéra Comédie de Montpellier
dans le cadre du Festival de Radio France
et Montpellier Languedoc-Roussillon
2 CD DGG/Universal 476 9798
Durées : CD1 (actes I et II) 75’26 – CD2 (actes III et IV) 56’10
Notes et livret en français.
Roberto et Cyrano : l'accord parfait !
Le style d’Alfano ?
Malgré ses douze opéras, Franco Alfano survit dans nos
mémoires surtout pour avoir achevé la
célèbre Turandot
que le destin, implacable même pour l’Art, avait interdit
de terminer au dernier compositeur de la belle lignée toscane
des Puccini. Pourtant, outre Risurrezione (1904) et ce Cirano di Bergerac,
Alfano laissa un curieux opéra, redécouvert il y a peu
par l’Opéra de Rome, et que l’on considère
comme son chef-d’œuvre : La Leggenda di Sakúntala (1921).
Peut-être l’aimable lecteur souhaitera-t-il lire une
définition du style d’Alfano, en cette époque
post-vériste où il lui fut donné
d’être compositeur… Tout d’abord, recentrons
les choses car à l’époque de Cirano,
c’est-à-dire en 1935, le Vérisme n’est plus
dans la grande époque de sa floraison. Certes, de la
« Giovane Scuola », Alfano conserve la grande
fluidité des phrases orchestrales, adopte les petites
dissonances osées par Puccini dès Madama Butterfly
(1904), mais abandonne les grandes phrases mélodiques
séduisantes et plus évidentes, dirons-nous, pour
l’auditeur. Sans plonger dans l’absence de mélodie
voulue par l’école germanique, Alfano adopte une
mélodie que l’on pourrait définir de
« sans air », au sens populaire de
l’amateur qui entend Debussy ou Poulenc et demeure perplexe de ne
pouvoir retenir de motif pour le chantonner ensuite. Alfano suit avec
maestria l’action et les sentiments des personnages, plus
qu’il ne les accompagne, et dessine un tissu orchestral
parallèle, fouillé, intéressant et pouvant nous
charmer… mais aussi lasser quelque peu.
Alfano, cité dans la plaquette, a beau écrire :
« L’instrumentation, simplifiée, évite
la monotonie et recherche les expressions (je ne dirai jamais :
« les effets ») les plus opportunes. »
Pourtant, il n’y a pas de mystère, comme l’on dit, et dans les moments cruciaux, il utilisera, lui aussi, ces fameux effets.
Il laissera sa plainte au hautbois, leurs montées
mélancoliques et frémissantes aux violoncelles
donizettiens (mais avec d’autres harmonies), il fera soupirer la
clarinette de Bellini et, lorsqu’il voudra nous émouvoir,
en décrivant notamment la montée de la passion et
l’extase, on assistera à l’intensification des
phrases des violons, aboutissant à ces aigus à chair de poule
du ténor, à la manière de Puccini ou de Giordano
(la scène « Jamais… Jamais plus… mes
yeux grisés… », à l’acte IV,
plage 12, commençant par une discrète caresse des cordes,
s‘intensifiant jusqu’à l’aigu
libératoire du ténor, « recette »
typique du Vérisme).
Ne manque pas non plus, en couronnement d‘acte, la péroraison finale de l’orchestre, s’enflant vers le fortissimo,
hésitant ici vers la dissonance… pour revenir à la
note finale prolongée, tenue, enflée, mais tonale !
On découvre même, d’abord avec étonnement
puis avec un sourire entendu, des sonorités nous transportant
l’espace d’un instant dans le Duetto-Finale primo de Madama Butterfly !
Franco Alfano, héritier de la « Giovane
Scuola », suit son époque et donne sa couleur
à l’opéra italien (nous laissons volontairement
l’ambiguité planer sur le possessif !).
Raffaele Manica écrit, à propos de Cirano di Bergerac
qu’il « est, comme toujours chez Alfano, un opéra
à l’orchestration soignée : paradoxalement
l’auteur, accusé d’être trop francophile,
voulut, précisément avec un opéra au sujet
français, italianiser son propre style, selon les canons
mélodiques et d’allègement de l’orchestration
qu’une telle italianisation comportait. ».(*)
Il est vrai que le soin, la variété apportés
à l’orchestration sont notables et viennent confirmer
l’attachement d’Alfano pour le sujet, comme le confirment,
à l’audition de l’œuvre, certains
détails.
Dans la ballade du début, Alfano réussit à charmer
l’auditeur, plus par l’orchestration évoquant le
style musical d’un film au sujet merveilleux, que par la
mélodie elle-même, au bizarre goût amer. Quant
à Roxane, elle n’est pas seulement une mijaurée
« précieuse », amoureuse de
l’éloquence plus que des sentiments, c’est une fine
mouche qui sait amadouer ceux dont elle a besoin. Pourtant, elle est
capable de sincérité, de générosité
et Alfano soigne musicalement ces traits de caractère positifs
de son personnage. Ainsi, au moment, si tendre pour elle (mais cruel
pour Cyrano) de l’aveu de sa flamme pour Christian, Alfano se
surpasse dans la douceur des violons extasiés sur le
rêveur « Enfin je l’aime ! » de
Roxane.
Enfin (et l’on pourrait multiplier les exemples), dans le Finale
du premier tableau du deuxième acte, la puissante
conclusion orchestrale rend bien par ses dissonances, le triomphe
désespéré de Cyrano dans l’impossible
bonheur, dans le jeu amer et la fausse satisfaction que
représente l’accord passé avec Christian :
« Je serai ton esprit, tu seras ma
beauté ! ».
Habile poète, Franco Alfano tente l’équilibre
difficile d’actualiser la mélodie en lui conservant charme
et chaleur, à défaut d’un pouvoir de
séduction évident. Ainsi, lorsque l’on
« sort » de l’audition, on pensera que
c’est un opéra qui « fonctionne »,
saluant l’efficacité de la traduction en musique de
l’action. Une impression d’ensemble favorable demeurera
dans l’esprit, mais aucune mélodie dans le
cœur…
Restauration ou « traficotage » : Cirano ou Cyrano ?
Un avertissement dans la plaquette nous prévient : la
version que l’auditeur va entendre « rétablit
les coupures pratiquées par les héritiers du compositeur
lors de l’édition de l’ouvrage ». La
démarche est intéressante même si la nouvelle nous
laisse perplexe : à une époque où les
compositeurs n’ont plus à souffrir cette damnée
censure qui fit enrager Verdi et désespéra Donizetti,
voici que les héritiers se mêlent de décider de
« diminuer », d’
« ajuster » une œuvre de leur aïeul
auquel, du reste, ils doivent peut-être de vivre hors du
besoin !… Or cette version sans coupures dure deux heures
quinze, comme la majorité des opéras italiens
post-rossiniens, on se demande donc quoi réduire ?… Enfin…
Autre incongruité, (et frappant la scène la plus célèbre de la pièce !), un incroyable déplacement de répliques, comme l’explique Roberto Alagna lui-même à La Libre Belgique :
« Dans la scène du balcon, on a enlevé
certaines phrases de Cyrano parce qu'elles étaient trop
difficiles et on les a attribuées à Roxane : tout
était dénaturé ! ». Ce nons-sens
réparé, on s’est permis une autre initiative,
consistant à ne pas utiliser la langue italienne originale de la
création romaine du mois de janvier 1936, mais un argument de
poids vient soutenir ce choix. Franco Alfano composa en effet sa
musique directement sur le
texte français ! D‘autre part, il s’agit
d’une histoire et d’un personnage aux « hautes
couleurs » typiquement françaises, tirés
d‘une pièce française bien connue, dont le livret,
par surcroît, emprunte nombre de vers. Précisons
qu’une version française de l’opéra fut
déjà exécutée, peu après la
création du reste, le 29 mai 1936, mais la plaquette ne
précise pas si la production de Montpellier s’en inspira.
L’initiative est intéressante, surtout pour un public entendant le français, car après tout, un « Cirano di Bergerac » au lieu de Cyrano de Bergerac
ne devrait pas plus nous choquer que les malheureux Italiens entendant
traduits en « Christophe Colomb » et
« Améric Vespuce », les noms de leurs
illustres Cristoforo Colombo et Amerigo Vespucci (d’où
vient le nom « Amérique », du
reste !). On aurait pu traduire aussi le nom de famille
(Bergerac), car si le sous-titre du charmant opéra-bouffe de
Donizetti Il Giovedì grasso est Il Nuovo Pourceaugnac, les personnages, dans le cours de l’opéra, disent bien : « Poursegnacco », par commodité de prononciation, évidemment.
Alfano, du reste, travailla aussi sur la version italienne, pour la
création, et lorsqu’il exécuta lui-même la
réduction piano-chant éditée par la Casa Ricordi.
Quant à faire dire à Alfano ce qu’il aurait
préféré, c’est plus délicat : de
la création en 1936, au décès du compositeur (en
1954), ce dernier n’aurait-il pas eu la possibilité de
revoir son opéra ? Doit-on, de manière posthume le forcer à ratifier une version a priori « originale » ? On a déjà essayé avec Verdi, en déguisant Un Ballo in maschera en Gustavo Terzo,
mais comme l’ont souligné les verdiens de la propre Terre
de Verdi, si le grand Giuseppe avait voulu rétablir
l’originale histoire suédoise, une fois les diverses
censures abolies, il l’aurait fait. De même, nous aurions
retrouvé (dans le cas de Rigoletto), à la place de Mantoue et de son duc, Paris et le roi de France François Ier !
On se demande si la production que le Metropolitan Opera de New York
réalisa pour Plàcido Domingo bénéficia de
ces apports ou corrections… l’amateur curieux et
passionné ne manquera pas de s’en inquiéter,
comparant ainsi cette version Alagna
aux enregistrements du Met (la représentation
radiodiffusée ne comprenait pas Domingo, souffrant, mais il y a
des « pirates », et cette fois avec le grand
ténor).
Une belle réussite
Non seulement Roberto Alagna possède une diction permettant une
belle intelligibilité des paroles qu’il chante, mais il
détient également l’intelligence
du texte. Les mots sont en effet avec lui habités d’un
sens, d’un sentiment et ne tombent jamais à plat, danger
que l’on frôle aux moments prosaïques de
l’action où évidemment l’orchestration ne
soutient pas le chant. Roberto Alagna parvient ainsi à donner un
naturel - élégant en plus ! - à ces terribles
répliques exprimant les sensations très pragmatiques,
sortes de récitatifs si l’on veut, vraiment mises à
nu car non soutenues par quelque ligne mélodique.
Ce naturel dans la diction et dans le chant est aidé,
techniquement, par l’habitude moderne de ne pas
« rouler » pas les « r »,
alors que Nicolas Rivenq le fait, datant ainsi curieusement son chant - cela convient du reste au rigide et fruste comte de Guiche qu’il incarne fort bien.
La chaleur de timbre et le talent de Roberto Alagna font d’autre
part merveille dans ces inflexions d’une tendresse mesurée
et si juste avec lesquelles il aborde les passages plus sensibles de la
partition. Les moments de forte tension du registre aigu que Alfano a
senti pour son personnage, sont assumés avec un égal
bonheur, d’autant que Roberto utilise alors son
péché mignon, ces brefs sanglots intégrés à la ligne de chant, un peu à la Beniamino Gigli – et c’est là le plus beau compliment que l’on puisse lui faire.
En découvrant l’opéra, on sent que Franco Alfano a
aimé son personnage, comme l’on sent en écoutant
cet enregistrement que Roberto Alagna aime Cirano-Cyrano, pour le vivre
ainsi avec tant de justesse ! Il y a une rencontre, une
concordance, une adéquation entre Roberto Alagna et le
personnage de Rostand-Alfano, faisant que l’interprète -
et c’est presque incroyable - ne se départit jamais
d’un ton étonnamment juste de naturel et de
simplicité, lui permettant de passer superbement de la
démonstration spirituelle et empanachée ou de
l’expression de la grandeur d’âme, à la
poésie la plus charmante et à l’émotion la
plus sincère.
Un seul exemple de ce naturel saisissant : le ton amusé
cherchant à masquer une profonde émotion dans la
réplique « Mais… pas du tout…
Roxane… », (lorsque, mourant, il laisse percer une
certaine mélancolie dans ses propos).
Précisément, la Rossana-Roxane de Nathalie Manfrino
vibre, comme tous les personnages de cette belle compagnie, et
rachète quelque peu par l’intensité de
l’interprétation et de belles notes piano, les aigreurs désagréables d’un timbre acidulé (surtout dans les aigus).
L’accent très latin de l’efficace Richard Troxell et sa manière de rouler,
lui aussi, les « r », enlèvent de la
crédibilité à Christian (c’est
peut-être voulu ?), rendant affecté un personnage
déjà niais et un peu fat. Tous les autres
interprètes se montrent efficaces dans leurs rôles,
qu’ils soient ponctuels ou leur permettent d’afficher plus
de sentiments, comme l’humanité et la mélancolie
d’un Ragueneau-Marc Barrard, ou la grandeur d’âme
d’un Carbon-Frank Ferrari.
Les rares interventions des Chœurs se placent dans la même
étroite ligne de justesse de ton adoptée avec bonheur par
tous les solistes.
Habile serviteur de la musique, le chef Marco Guidarini sait obtenir de
son orchestre les couleurs bizarres de Alfano, oscillant entre la
tendresse héritée du XIXe siècle et les
sonorités étranges et déroutantes dans lesquelles
s’installe le siècle suivant.
Second et dernier petit point négatif, accompagnant les
« aigreurs » de Roxane mais plus gênant que
désagréable : le livret boîteux. Probablement
parce que la pièce est bien connue - mais pas forcément
de tout amateur d’opéra ! - le livret même pas minimaliste
de la plaquette ne comporte aucune indication de décor ni de jeu
de scène, alors qu’une économie d’espace
est déjà réalisée dans le choix de ne
donner aucune traduction du livret. Ce manque empêche le charme
de l’histoire d’opérer : on ne connaît
pas, par exemple, le charmant décor du jardin de Roxane, avec
cette nature luxuriante dépassant romantiquement le mur. De
même, on ignore que sur ce jardin regarde le fameux balcon
permettant la scène la plus célèbre de la
pièce !
D’autre part, en l’absence totale de didascalies, on a du
mal à comprendre l’action, on ne
« voit » pas Cyrano repousser Christian sous le
balcon pour finalement parler directement
à Roxane… (dont on ne sait qu’elle est
présente, et sur un balcon, seulement si l’on a lu le
maigre synopsis). En effet, la réplique de Cyrano
« Chut ! Cela devient trop difficile !... », ne
suffit pas et ne s’éclaire qu’avec la
didascalie : « CYRANO, tirant Christian sous le balcon et se glissant à sa place. ».
Plus loin, lorsque Le Bret vient trouver Cyrano en présence de
Roxane, l’appelle, puis ne lui dit que
« Chut… », auquel Cyrano fait écho
par un un douloureux « Ah !… », on ne
peut savoir qu’il s’agit de la mort de Christian, tandis
que la didascalie originale de la pièce éveillait le
soupçon : « Le Bret (Dit tout bas quelque chose à Cyrano.) ».
L’absence de didascalie n’arrange certainement pas les choses lorsque le librettiste, pressé de raccourcir la matière,
a aussi sa part de bizarrerie, réglant ainsi vaguement le sort
du héros en faisant dire à Ragueneau :
« Tué par derrière d’un coup de
bûche… ». Le texte de la pièce, quant
à lui, est clair sur l’accident fatal :
« CYRANO
"D'un coup d'épée,
Frappé par un héros, tomber la pointe au coeur !"...
- Oui, je disais cela !... Le destin est railleur !...
Et voilà que je suis tué dans une embûche,
Par-derrière, par un laquais, d'un coup de bûche !
C'est très bien. J'aurai tout manqué, même ma mort. »
L’on sait bien qu’un texte chanté doit être
plus bref qu’un texte dit, et le triste chœur de Gascons
affaiblis par un long siège, dure deux minutes et trente
secondes sur un simple « Ah ! », parole
minimale ! Et pourtant, le librettiste ajoute parfois… sa
poésie à lui : là où Rostand se
contente de : « Car vous tremblez ! car j'ai senti, que tu
le veuilles / Ou non, le tremblement adoré de ta main /
Descendre tout le long des branches du jasmin ! », le livret
se permet, et joliment : « Car vous tremblez comme une
feuille entre les feuilles. Car tu trembles, tu
trembles ! ». Enfin, dernier exemple de cette
passionnante comparaison entre texte-source et livret,
l’opéra voulant des fins d’actes
théâtrales, on apprécie que l’acte II
s’achève avec la scène du balcon, au moment le plus
passionné du baiser que Cyrano obtient… à
Christian. Alors que l’action se poursuit dans la pièce,
s’amusant à passer du grotesque au comique, fleurissant
d’esprit, d’humour mais avec toujours, en filigrane, la
poésie et l’émotion.
En fait, cette exécution très vécue et très
vivante est ce que l’on pourrait appeler « un faux live »
car malgré l’agitation continuelle des personnages sur
scène, traduite par d’incessants bruits de
déplacement, il n’y avait pas de public (!). En effet, au
milieu de mille ennuis, on avait réussi à faire
exécuter une seule représentation, captée avec
soin par les caméras et les micros, permettant ainsi la
réalisation du DVD déjà publié, et du
présent CD actuellement mis sur le marché. Cela
précisé et connu, quel besoin y avait-il de placer des
applaudissements à la fin, d’autant que l’on entend
distinctement qu’ils font
« rajoutés », le son baissant à la fin de la conclusion orchestrale, puis remontant
pour les applaudissements. La valeur de l’exécution
demeure, nous prouvant curieusement avec force ce que peut faire une
équipe qui y croit (aidée certes par le fait
qu’elle est en costumes et joue comme dans une
représentation), se passant ainsi du public pour être
stimulée.
Un beau document pour faire découvrir - et peut-être aimer - l’opéra de Franco Alfano.
Yonel Buldrini
(*) In : Dizionario dell’opera, Baldini & Castoldi s.r.l., Milano, 1996.
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