Forum Opéra

MAHLER, Symphonie n° 3 en ré mineur — Paris (Philharmonie)

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
19 octobre 2015
Mahler, lenteurs et langueurs

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Composition : entre 1895 et 1896

Création complète le 9 juin 1902 à Krefeld

Détails

Mezzo-soprano

Jennifer Johnston

Choeur de l’Orchestre de Paris

Choeur d’enfants de l’Orchestre de Paris

Chef des choeurs

Lionel Sow

The Cleveland Orchestra

Direction musicale

Franz Welser-Möst

Philharmonie de Paris, lundi 19 octobre, 20h30

L’ancien directeur musical du Wiener Staatsoper, Franz Welser-Möst, faisait étape à la Philharmonie de Paris à la tête du Cleveland Orchestra, pour donner la symphonie III de Gustav Mahler, accompagné de la mezzo-soprano britannique Jennifer Johnston et des chœurs et chœurs d’enfants de l’Orchestre de Paris.

Evocation de la nature, du granit et des racines du monde aux cimes apaisées de l’amour, la troisième symphonie est une des plus lyriques de son compositeur. La déambulation dans cette fresque commence dans la lenteur que les soubresauts du premier mouvement agiteront à peine. Les gestes du chef sont au diapason, lents ou frénétiques. Le Cleveland Orchestra, en conséquence caresse la surface de la partition, perdant son nerf et sa profondeur dans trop de langueurs ou, au contraire, s’épuisant dans des phrases trop rapides. Le lyrisme n’est abordé que du bout des lèvres, la tristesse profonde à peine esquissée, et les riantes évocations ne sont que petits sourires. Pourtant les couleurs des pupitres sont belles et Franz Welser-Möst a raison de se reposer davantage sur un orchestre qui brille par son collectif que sur les qualités individuelles de ses musiciens. Quelques scories émaillent la perfection de la performance, notamment le solo du cor dans le troisième mouvement.

Jennifer Johnston prête son phrasé et la beauté intrinsèque d’un timbre soyeux et opulent au texte de Nietzsche. Les premiers « O mensch » résonnent tristes dans l’acoustique réverbérée de la grande salle de la Philharmonie. Un lamento, plus qu’une méditation dans ce quatrième mouvement, qui, grâce à la britannique, atteint enfin la profondeur que l’on cherchait en vain jusqu’à cet instant. D’autant que l’attention portée aux mots et la langue allemande est remarquable. Dans l’avant-dernier mouvement, l’entrée des chœurs et chœurs d’enfants de l’Orchestre de Paris accentuera cette impression. Situés dans les gradins de l’arrière-scène, leurs voix se répandent ouatées dans la Philharmonie presque transformée en Eglise, heureux effet pour ce mouvement intitulé « ce que me montre les anges ». Un chant séraphique dans lequel les chœurs, enfants et sopranos tout particulièrement, excellent. Dommage que l’élévation finale du dernier mouvement où le chant s’efface, reste comme prisonnière d’un plafond de verre.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

2

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Composition : entre 1895 et 1896

Création complète le 9 juin 1902 à Krefeld

Détails

Mezzo-soprano

Jennifer Johnston

Choeur de l’Orchestre de Paris

Choeur d’enfants de l’Orchestre de Paris

Chef des choeurs

Lionel Sow

The Cleveland Orchestra

Direction musicale

Franz Welser-Möst

Philharmonie de Paris, lundi 19 octobre, 20h30

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

De superbes Vêpres imaginaires, aussi ferventes que jubilatoires
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Entre comédie et pathétique, l’équilibre juste
George PETEAN, Charles CASTRONOVO, Erika GRIMALDI
Spectacle