Qui succèdera à Jean-Marie Blanchard à la tête du Grand Théâtre de Genève ?
Parmi les candidatures celle de Marcel Quillevéré, ancien bras droit de Renée Auphan lorsqu’elle dirigeait la maison, semblait s’imposer jusqu’à peu comme une évidence. Outre sa profonde connaissance du fonctionnement de l’institution, sa formation de chanteur et son expérience qui le qualifient au point de vue artistique, il a eu lors de son séjour marseillais à se frotter en direct aux difficultés d’un théâtre aux ressources financières limitées, ce qui tend à devenir le lot du Grand Théâtre après le retrait récent de deux généreux sponsors.
Mais en Suisse comme chez nous il y a des faiseurs de roi et des miroirs aux alouettes. Deux membres importants du conseil de la fondation soutiennent, l’un Guy Montavon, surintendant du Théâtre d’Erfurt, qui, sauf erreur, a des racines régionales, l’autre Martin Engstroem, directeur artistique de l’orchestre des jeunes de l’UBS Verbier qui n’a à notre connaissance jamais participé à la gestion d’une maison d’opéra. Rappelons que l’UBS vient de renouveler son partenariat avec l’orchestre pour au moins trois ans.
La compétition semble donc ouverte encore pour quelques jours. Ecartera-t-on in extremis celui dont le projet découle de son travail passé au Grand Théâtre, et dont les relations restées excellentes avec le personnel de la maison seraient d’emblée le garant de l’harmonie à restaurer ? [MS]
