Edita Gruberova souffle ses 45 bougies

Le 18 février 1968, à Bratislava, sa ville natale, une jeune soprano faisait ses débuts dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville. La demoiselle n’allait pas tarder à être remarquée dans le monde lyrique : la même année, elle remporta le troisième prix du concours de Toulouse, et le 7 février 1970 elle chantait sa première Reine de la nuit à Vienne. En novembre 1976 vint son premier triomphe en Zerbinette dans Ariane à Naxos. Et la suite s’inscrit dans l’histoire de l’art lyrique au XXe siècle. Au début de l’année 2013, après une tournée au Japon avec le Staatsoper de Vienne, Edita Gruberova célébrera donc ses quarante-cinq années de carrière, avec trois concerts exceptionnels : une Anna Bolena le 3 janvier (la seule qu’elle chantera à Vienne cette saison, avec Sonia Ganassi et José Bros), suivie par La Straniera de Bellini les 8 et 18 février (à suivre sur www.sonostream.tv). Ces concerts, dirigés par Pietro Rizzo, à la tête de l’orchestre et des chœurs de l’opéra de Munich, auront lieu au Musikverein et sont organisés par l’agence munichoise Vita e Voce. A noter que La Straniera, que Gruberova vient d’interpréter en concert à Baden-Baden le 24 novembre (voir recension), sera ensuite donné en version scénique en juin-juillet à Zurich. Compte tenu de la longévité de la dame, les paris sont ouverts pour le programme des concerts marquant ses cinquante ans de carrière. [Laurent Bury]