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Son Figaro rossinien à l’Opéra de Bordeaux nous avait mis la puce à l’oreille. Quelques semaines plus tard, il faisait une entrée remarquée dans la cour des grands Salle Pleyel à l’occasion des 30 ans des Musiciens du Louvre. Florian Sempey continue d’escalader une à une les marches de la renommée. Le baryton français sera peut-être la « Révélation lyrique de l’année » aux Victoires de la musique classique 2013. Les noms des autres prétendants au titre n’ont pas encore été officiellement communiqués mais quels qu’ils soient, ils ont du souci à se faire face à cet ex-membre de l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris qui à tout juste 25 ans offre un chant d’une maturité étonnante. Qu’on écoute pour en juger son « Dieux qui me poursuivez » interprété en 2010 en récital. Il passe dans ce chant impérieux comme l’ombre d’Ernest Blanc. C’est à Bordeaux, dans le nouvel auditorium qu’aura lieu le 25 février la cérémonie de remise des trophées. Ainsi, Florian Sempey n’aura pas beaucoup de chemin à faire le lendemain pour chanter Enée dans la nouvelle production de Didon et Enée proposée du 26 février au 3 mars sur la scène du Grand-Théâtre de Bordeaux. [Christophe Rizoud].