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Les commémorations entourant la Première Guerre mondiale ont cela de bon qu’elles permettent aussi d’attirer l’attention sur certains compositeurs bien oubliés. C’est le cas de Gabriel Dupont, mort à 36 ans le 1er août 1914 de la tuberculose (aucun rapport avec le conflit qui venait d’éclater en Europe). Lauréat du Second Prix de Rome en 1901, derrière Caplet mais devant Ravel, il se fait remarquer en 1905 avec un premier opéra, La Cabrera. Viendront ensuite La Glu (1909), La Farce du cuvier (1911) et Antar, créé à titre posthume en 1921 à l’Opéra de Paris. Et c’est justement cette institution qui a eu l’heureuse idée de rendre hommage à Gabriel Dupont, à travers un concert de la série Convergences, où l’on pourra entendre son cycle de quatorze pièces pour piano, Les Heures dolentes (1905), ainsi que trois Chansons normandes (Dupont était natif de Caen) pour voix de femmes et piano. Le concert sera complété par l’interprétation de La Damoiselle élue de Debussy. [Laurent Bury]
Hommage à Gabriel Dupont, Amphi Bastille, mercredi 23 avril à 20h, avec Andreea Soare, soprano, Julie Pasturaud, mezzo, Nicolas Stavy, piano, et le Chœur de l’Opéra national de Paris dirigé par Patrick Marie Aubert