Edita Gruberova, soprano culte
Alors qu’elle va gentiment sur ses 66 printemps et qu’à cet âge, les sopranos raisonnables cultivent des fleurs rares dans leurs jardins zurichois ou enseignent l’art délicat du squillo à d’innocents ténors, Edita Gruberova a décidé de poursuivre sa carrière, envers et contre tout. En est-elle pour autant à son chant du cygne, exhibant des oripeaux de voix atomisés contre des cachets faramineux ? Pas du tout. Si les libertés qu’elle prend avec l’orthodoxie du chant s’expriment désormais de manière totalement décomplexée, reconnaissons que ses prestations offrent bien plus que d’honorables restes. Comme le disait notre collaborateur, Bernard Schreuders, Edita Gruberova s’est dessiné une maniera di cantara, qui plaît ou déplaît, mais qui ne laisse personne indifférent. Nous l’avons rencontrée dans sa loge, détendue et mutine, et lui avons posé quelques questions au débotté.
Par Edouard Brane et Camille De Rijck
Notre recension du concert.
Le micro trottoir réalise à l’occasion du concert.
Vous pouvez lire l’avis de Jean-Pierre Rousseau sur son blog et scruter la captation différée du concert sur Musiq’3 (dès que la date de diffusion nous sera précisée, nous l’indiquerons sur cette page).