Sa
valse a de bonnes raisons d'être triste ; Sibelius est
mal-aimé dans nos contrées. En effet mis à
part Finlandia, Le Cygne de Tuonela ou la valse
déjà citée, dans quelles salles de concert en
France peut-on écouter ses symphonies, ses poèmes
symphoniques, ses mélodies ? Jacques Mercier, heureusement, nous
apporte une réponse en présentant à Metz le 4 mai
prochain, la rarissime symphonie vocale Kullervo,
chef-d'œuvre absolu du compositeur finnois dont il assura la
création française à Paris il y a une dizaine
d’années.
Tout
comme Janacek fut adopté dans toute l’Europe grâce
à des musiciens tels que Charles Mackerras ou Elisabeth
Söderström, il est temps que Sibelius accède au rang
d’incontournable dans le paysage de la musique symphonique du XXe
siècle, au même titre que Chostakovitch par exemple.
Entre Suède et Russie
Pour bien comprendre l’importance de cette partition du jeune
Sibelius, il faut se placer dans le contexte d’un pays qui, en
cette seconde moitié de XIXe s., se découvre et voit sa
culture émerger, une culture qui ne tardera pas à devenir
un symbole identitaire.
Historiquement tiraillée entre la Suède et la Russie, la
Finlande avait fini par adapter de l’un ou de l’autre la
langue, la religion, la culture, l’architecture et
s’était même laisser devenir un grand duché
sous autorité russe, avec une certaine autonomie il est vrai,
mais néanmoins piloté par le tsar (Alexandre I puis II
puis III).
C’est la publication dans les années 1840 d’une
série de chants et poésies populaires en finnois - langue
alors « populaire » - le Kalevala,
qui va constituer le point de départ d’un vaste courant
nationaliste où s’illustreront trois personnalités
majeures : l’écrivain Johan Ludwig Runeberg, le
peintre Akseli Gallen-Kallela et le compositeur Jean Sibelius. Ce
mouvement aboutira à la création du cercle
« Jeune Finlande » (dont firent partie Sibelius
et Gallen-Kallela) puis au début du XXe s., au fameux cri de
ralliement : « Nous ne sommes pas des Suédois,
nous ne voulons pas devenir russes, soyons donc
Finnois ! » et enfin à
l’indépendance du pays en 1917.
Ainsi, si le public - et les musiciens - pouvaient se montrer
dubitatifs, un certain 28 avril 1892, face à ce jeune homme
d’une vingtaine d’années, pratiquement inconnu, non
seulement compositeur mais chef d’orchestre de sa propre
partition, il n’en fut plus rien après
l’exécution de son Kullervo, vaste symphonie vocale,
plongeant son inspiration et son texte dans le fameux Kalevala :
le triomphe fut absolu. On considère ainsi souvent cette date
comme l’acte de naissance de la musique finlandaise : « Sibelius
caresse nos oreilles de sonorités finlandaises que nous
reconnaissons comme nôtres, même sans les avoir entendues
auparavant exactement sous cette forme » rapporte le compositeur Merikanto.
En Finlande et nulle part ailleurs
La partition ne serait qu’anecdotique si elle se contentait de
puiser ses racines dans la culture finnoise la plus ancestrale, de
faire entendre des mélodies populaires (ce que d’ailleurs
Sibelius ne fait pas vraiment), d’imposer une langue, le finnois,
qui venait tout juste (1883) d’accéder au rang de seconde
langue officielle après le suédois : elle est bien
plus que cela. Kullervo est non seulement l’acte de naissance de
la musique finlandaise, mais aussi et surtout l’acte de naissance
de l’œuvre d’un immense compositeur
profondément original.
On pourra bien sûr noter ici et là des influences
wagnériennes ou plutôt brucknériennes (Sibelius fut
marqué par la Troisième Symphonie du maître de
Saint-Florian qu’il entendit à Vienne), cependant,
où trouver cette orchestration parfois rauque et mate, cette
exploration des registres medium et graves des instruments, ces
murmures étranges d’où n’émergent que
quelques bribes mélodiques, ces couleurs automnales du cor
anglais ou de la clarinette basse, du chœur exclusivement
masculin chantant presque toujours à l’unisson ( ! ),
ces vastes plages de désolation mais ces fulgurances aussi
parfois, ces ostinati récurrents, ces phrases d’une
longueur démesurée et surtout, surtout, ce souffle
épique qui vous emporte dès la première note et ne
vous lâche plus jusqu’à la péroraison
finale ? Nulle part ailleurs. C’est l’œuvre
d’un musicien de génie, éminemment personnel et
dont la singularité saute aux oreilles dès cet opus 7
composée alors qu’il n’avait que 27 ans.
Kullervo, un héros négatif
Il est frappant d’observer combien les mythologies et
l’imaginaire nordiques renferment de « héros
négatifs », le plus célèbre
étant Peer Gynt, mais auxquels Lemminkaïnen ou Kullervo ne
doivent rien.
Kullervo, être mal-aimé - si ce n’est maudit -
depuis sa naissance (« Garçon stupide et par trop
ridicule, enfant sans valeur et jamais bon à rien »
dit-il de lui-même), est le jouet de pièges, de tromperies
et de coups du sort auxquels il réagit violemment. Ainsi,
lorsque la femme du forgeron Ilmarinen à qui il fut vendu par
son oncle Untamo, lui glisse une pierre dans son pain, il fait
dévorer la malheureuse par des ours et des loups. Puis il fuit.
Croisant le chemin de belles jeunes filles, il les invite à
monter sur son traîneau mais elles refusent. A la
troisième, Kullervo devient violent et se saisit de la jeune
femme. Celle-ci se défend puis cède finalement devant les
richesses que lui présente Kullervo. Ils s’aiment. Le
lendemain, alors qu’ils se présentent, les jeunes gens se
rendent comptent qu’ils sont frère et sœur. La jeune
fille se jette dans le fleuve, tandis que Kullervo, rongé par le
remords et l’horreur de son acte, erre, hagard, maudissant sa
famille et lui-même. Après être parti en guerre pour
tuer son oncle Untamo, il revient par hasard sur les lieux de son
méfait, là où « les fleurs de la lande
s’affligeaient de la perte de la jeune fille » et se
tue avec sa propre épée.
Une grande fresque épique
La symphonie se découpe en cinq mouvements. Le chant
n’intervient que dans deux d’entre eux, le 3ème et
le 5ème. On ne saurait retrouver dans ces 5 mouvements une
structure qui se rapprocherait d’une symphonie traditionnelle
avec mouvement lent, scherzo, allegro conclusif même si, par
moments, on pourra trouver ici une forme-sonate, là des allures
de scherzo, etc. Ce qui compte ici avant tout est l’aspect
narratif. Sibelius raconte une saga, celle de Kullervo,
de sa jeunesse à sa mort. Ainsi, les parties chantées ne
seront pas des « mélodies » mais des
récits où la prosodie liée à la langue
finnoise étonnera pas son articulation et sa netteté.
Sibelius fait ici avec le finnois ce que Moussorgsky fit avec le russe,
ce que Debussy fera avec le français et Janacek avec le
tchèque : une inflexion proche du parlé pour une
meilleure compréhension du texte et une mise en relief de sa
dimension narrative.
Un monument retentissant et assourdissant
Kullervo tomba au
bon moment, en une période de revendication nationaliste
très forte, au moment où le peintre Gallen-Kalela
produisait ses plus beaux chefs-d’œuvre, où la
littérature en langue finnoise était des plus intenses,
mais aussi au moment où le compositeur prenait conscience de son
style. Une double naissance donc, ce que résume parfaitement le
critique Karl Flodin : « On
savait que plus que tout autre compositeur finlandais, Jean Sibelius
réunissait les conditions indispensables pour devenir le
musicien national qu’il est maintenant. [...] Jean Sibelius
possède un ton bien à lui, don du ciel qui lui permet de
créer sa propre musique, notre propre musique ».
Sur cette lancée, Sibelius entreprit l’année suivante la composition d’un opéra, La construction du bateau, dont le sujet puisait à nouveau dans le Kalevala. Mais après avoir assisté à des représentations de Tristan und Isolde
de Wagner à Munich, Sibelius renonça à poursuivre
le travail sur son opéra. Pire, il devait même ne plus
rien composer d’important pendant 2 ans...
Heureusement, le compositeur se ressaisira et composera à
nouveau des poèmes symphoniques et 7 symphonies dont
l’inspiration se réfère de manière plus ou
moins directe à la mythologie nordique, jusqu’à ce Tapiola,
ultime partition qui sera elle aussi suivie d’un silence
assourdissant, mais un silence qui durera cette fois 30 ans. Sibelius
n’avait-il plus rien à dire ? Non, il ne pouvait
plus rien dire de « grand » après ce
sublime poème symphonique (au point d’en détruire
sa 8ème symphonie, pourtant achevée) qui semble, du fait
de ses références au Kalevala et de son destin, le pendant de Kullervo.
ANALYSE DE l’ŒUVRE
Le premier mouvement
consiste en une vaste introduction où le souffle épique
est saisissant : sur un fond de basses fortement marquées,
un thème se déploie dans le temps et l’espace de
manière particulièrement harmonieuse et puissante.
L’ambiance est sombre mais l’allure énergique.
Par opposition, un motif
traînant et statique retentit soudain au cor et semble figer le
temps. Le second thème se développe alors à partir
des deux éléments mélodiques qui symbolisent le
personnage de Kullervo : d’un côté de
l’énergie à revendre, de l’autre, un aspect
sombre évoquant la malédiction qui s’est abattue
sur le jeune homme. L’écriture révèle
parfois un beau travail contrapuntique.
La fin du mouvement fait
apparaître un nouveau thème qui s’éploie
longuement aux cordes, sorte de « mélodie
infinie », magistrale, que l’on retrouvera dans le
cinquième mouvement de l’œuvre. Il se termine par un
essoufflement total du matériau, page tout à fait
étonnante, à laquelle succède soudainement une
péroraison qui se fonde sur le premier thème et que
l’on retrouvera aussi à la fin du cinquième
mouvement, mais qui résonne ici de manière funeste et
interrogative (longues plages de silence - rarement respectées
tout comme les silences du début du Prélude de Tristan !), tout à fait représentative du caractère du héros.
Le deuxième mouvement :
« La jeunesse de Kullervo » ne traite pas des
événements les plus dramatiques qui ont touché le
héros. Au contraire, le climat semble plus détendu et
serein, avec tout d’abord une berceuse jouée aux cordes
avec sourdine, puis il s’allège ensuite, tel
l’écho d’un scherzo où les bois s’en
donnent à cœur joie, mais avec, là encore, des
plages d’un statisme tout à fait étonnant.
Certains pages font
entendre des thèmes où les notes
répétées semblent symboliser la
ténacité et la force de caractère du personnage.
La tragédie n’est jamais loin, comme le signale la fin :
les mouvements mélodiques viennent se briser sur des accords
suivis tantôt de silences, tantôt d’harmonies
prémonitoires des événements plus graves qui
suivront. Le rythme de berceuse a beau se réinstaller,
l’heure ne semble plus à la légèreté
de l’enfance : Kullervo est devenu un homme mais le destin
s’annonce tragique. Les accords finaux, joués pianissimo
et maintes fois répétés sont ainsi d’un
poids assez terrifiant.
Le troisième mouvement :
« Kullervo et sa sœur » est, avec, le
cinquième, le sommet de la partition et sans doute l’une
des plus grandes réussites de toute l’œuvre de
Sibelius.
C’est ici
qu’interviennent les deux solistes (une soprano et un baryton)
ainsi que le chœur qui fait office de narrateur. On ne pourra
s’empêcher de penser - tant sur la forme que sur le fond
d’ailleurs - à Oedipus Rex de Stravinsky où
là aussi le chœur fait office de narrateur et où
deux des solistes évoquent des événements tout
aussi tragiques (Œdipe ayant tué son propre père).
• Le
début du mouvement « met en scène »
la rencontre de Kullervo avec trois jeunes filles et le refus de
celles-ci. Texte et musique sont résolument
répétitifs. Cette scène, construite sur un rythme
haletant quasi immuable, fascine par son écriture vocale,
notamment celle du chœur qui alterne unisson et chant en
octaves : pratiquement aucun accord dans cette écriture qui
paraît alors comme « primitive » et
rugueuse.
Une écriture
polyphonique merveilleuse intervient seulement lorsque Kullervo
réussit à séduire la troisième jeune fille.
• Suit un superbe
épisode orchestral, suggestif et symbolisant l’union des
deux amants, plutôt par son énergie que par sa
sensualité : « Il s’agit d’une
rencontre entre deux êtres primitifs éprouvant lors de
leur errance mouvementée dans des paysages désertiques
couverts de neige des sensations et des sentiments d’une
puissance inimaginable » (Tawastsjerna). On ne peut
s’empêcher alors de penser à l’interlude de
Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch qui mettra en scène une
situation tout à fait similaire avec une musique elle aussi
exempte de sensualité mais non de violence.
• L’heure est
alors aux confidences : les deux jeunes gens évoquent leur
origine, le tout sur une musique étonnante qui déploie
sur près de 50 pages un continuum quasi ininterrompu
d’ostinati haletants qui installent une inquiétude
latente, comme si la catastrophe était de plus en plus proche.
Ce sont des pages tout à fait extraordinaires.
Kullervo le premier
évoque sa race, ses ascendants, puis vient le tour de la jeune
fille qui dans un très long monologue, sommet absolu de la
partition, évoque à son tour ses origines et un
événement de sa jeunesse où, perdue dans la
forêt, elle erra, espérant la mort pour renaître en
« fleur délicieuse ». Texte
merveilleusement poétique et symboliste où la jeune fille
cherche à se donner sans espoir (écho aux tentatives
infructueuses de Kullervo ?) et où elle se rend compte que
l’homme à qui elle s’est finalement offerte
n’est autre que son propre frère.
Commençant dans un
climat pastoral si ce n’est champêtre (batifolage des
flûtes), le monologue s’assombrit et se pare de couleurs
mordorées pour arriver à l’ultime partie,
absolument bouleversante : « J’aurais rejailli
devenue brin d’herbe, existé sous forme d’une fleur
délicieuse, sur le sol telle une baie merveilleuse ou même
telle une canneberge écarlate, plutôt que d’entendre
ces horreurs, oui, que de connaître ces horreurs ».
Sur un ostinato obsédant, tel un carcan dont elle est prisonnière, et sur le tapis sonore inquiétant que forment les flatterzunge
des flûtes et les échos répétitifs et
lancinants des autres bois, la voix traîne,
désespérée, puis finit par éclater en des
phrases véhémentes. Le
sentiment poignant de désolation et d’impuissance qui
émane de ces pages grandioses est absolument terrifiant et
étouffant.
• Un accord des bois
fortissimo puis 4 mesures de silence (rarement respectées, bis
repetita), véritable abyme d’angoisse, puis Kullervo
laisse éclater sa fureur et son désespoir : de vastes
« claques » de l’orchestre sur lesquels les
éclats incantatoires de la voix traduisent à merveille
l’impuissance du personnage et de ce que Tchaïkowsky aurait
appelé le « fatum ».
Le quatrième mouvement,
« Kullervo part en guerre », constitue une sorte
de « détente » après tant de
tension, et pourtant, le climat est guerrier ! Cette guerre
sera joyeuse car elle constitue un défouloir pour
Kullervo : rejeté par les siens, le héros va lutter
contre son oncle Untamo, et cette perspective l’enchante tant il
considère son oncle comme responsable de tous ses malheurs.
C’est donc cette
« joie » que Sibelius décrit dans ce
mouvement allègre, à l’orchestration virtuose - et
qui témoigne ainsi d’une étonnante science
orchestrale de la part d’un compositeur de 27 ans -, qui fait
office de parenthèse avant de revenir au tragique le plus noir
et le plus lourd du dernier mouvement.
Le cinquième mouvement,
« La mort de Kullervo », nous replonge dans le
drame et constitue une des plus belles et puissantes réussites
de Sibelius.
Esquissant un murmure
glaçant, le chœur, d’abord à l’unisson
puis en polyphonie (l’effet est toujours des plus efficaces),
nous évoque un Kullervo bien différent du
précédent mouvement : fourbu par ses combats, las,
il erre à travers les forêts et se retrouve à
l’endroit il où rencontra et séduisit celle qui
s’avéra être sa sœur. « Là,
ni l’herbe jeune ne croissait, ni les fleurs de la lande ne
poussaient, et l’endroit lui-même était
dénudé, là même où le méfait
avait été commis » chante le chœur dans
des harmonies pleines tandis que se déroule la
« mélodie infinie » à
l’orchestre, mélodie entendue dans le premier mouvement
mais qui ici est d’un pathétisme déchirant.
L’effet atteint au sublime. Le volume sonore enfle comme pour
symboliser la douleur croissante dans le cœur de Kullervo... et
celle de l’auditeur tant l’empathie est communicative.
L’allègement
soudain n’est que de courte durée, le chœur reprend
son récit en forme de litanies, pour évoquer le dialogue
entre Kullervo et son épée : « Il
demanda à l’épée son opinion, si elle
était prête à l’abattre, à
dévorer son corps coupable, à engloutir son funeste
sang ». Le discours se fait particulièrement
intense, avec toujours ces ostinati si typiques de Sibelius, puis se
fige sur un accord oppressant, le chœur évoquant le
suicide de Kullervo dans un moment paroxystique.
S’ensuit un
merveilleux épisode orchestral, sorte de marche funèbre
réexposant la « mélodie infinie »
qui s’étire à nouveau sur un battement
régulier et sourd des cuivres et des percussions.
L’émotion est à son comble. De nouveau, le discours
s’étiole, puis s’éteint avant que ne
retentisse fortissimo la péroraison finale qui reprend le tout
premier thème de l’œuvre. Le chœur proclame « C’est
ainsi que le jeune homme périt, ainsi mourut Kullervo le
Héros. C’est ainsi que la vie du Héros
s’acheva, ainsi que périt
l’infortuné » en de glorieuses phrases,
refermant en majesté tel un vitrail étincelant cette saga
épique parmi les plus fascinantes du répertoire
« symphonico-vocal ».
Discographie :
Si l’œuvre
est rare au concert, elle dispose d’une discographie
substantielle et de qualité. Si l’on ne devait cependant
retenir qu’un seul enregistrement, il s’agirait sans
hésitation de celui de Paavo Järvi à la tête
du Royal Stockholm Philharmonic Orchestra avec deux éblouissants
solistes : Randi Stene et Peter Mattei. Le Chœur
d’hommes National d’Estonie n’est pas en reste,
illustration magistrale de la qualité des chœurs dans les
pays de l’Est. L’enregistrement est paru chez Virgin
Classics.
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Arsenal de Metz - Vendredi 4 Mai 2007
A Sarrebrück : samedi 5 mai, 20h30
(dans le cadre du Festival de musique de la Sarre)
NAISSANCE D'UNE NATION
Concert prestige
Jean Sibelius
Finlandia - L’Origine du feu - Luonnotar - Kullervo Symphonie
direction - Jacques Mercier
soprano - Pia Freund - baryton - Juha Kotilainen
chœur d’hommes the polytech choir (helsinki . finlande)
chef de chœur - Juha Kuivanen
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