C O N C E R T S
 
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MADRID
Teatro Real, Madrid

19/01/2001

 
Rigoletto

Giuseppe VERDI

Directeur musical Daniel Lipton
Metteur en scène Graham Vick

Le duc de Mantoue : Giuseppe Sabbatini
Rigoletto : Carlos Álvarez
Gilda : Isabel Rey
Sparafucile : Askar Abdrazakov
Maddalena : Enkelejda Shkosa
Giovanna : María José Suárez
Monterone : Soon-Won Kang
Marullo : José Manuel Díaz
Matteo : Borsa José Ruiz

 


La mise en scène de Graham Vick est une nouvelle coproduction avec le Liceu de Barcelone, Maggio Musicale Fiorentino et le Teatro Massimo de Palerme.

L'élément central du décor est un mur sphérique qui tourne ou s'ouvre laissant voir ce qui se passe à l'intérieur du palais du duc. L'idée est intéressante lorsque le duc couche avec Gilda et que les courtisans regardent de l'extérieur comme des voyeurs, par de petites fenêtres, ce qui se passe dans le lit du duc. En dehors de quelques moments comme celui-ci, la mise en scène n'a guère plu au public.

Les costumes mélangent le moderne (blouson de cuir, masques ou perruques fluos de clown pour les courtisans) et le traditionnel. L'ensemble est discutable.

La direction de Daniel Lipton passe de tempi très lents à des accélérations parfois exagérées.

L'intérêt de la représentation résidait dans la prise de rôle du jeune baryton espagnol Carlos Alvarez, habitué du Staatsoper de Vienne, de la Bastille ou du Met. Il avait refusé cette prise de rôle à Muti il y a quelques années. Le chanteur comme le comédien sont épatants.

Gilda est Isabel Rey, voix douce mais bien projetée. Une musicienne accomplie.

Le Duc est Giuseppe Sabbatini, remplaçant Aquiles Machado écarté par le metteur en scène pour son physique disgrâcieux. Le timbre est un peu nasal et il peine dans les aigus. Etait-ce une fatigue passagère? Toutefois, à plusieurs reprises, il tente des diminuendi savants. Askar Abdrazakov (Sparafucile) et Enkelejda Shkosa (Maddalena) n'appellent ni blâme ni éloge particulier.

En résumé, un beau succès pour Alvarez.
 
 

Valéry FLEURQUIN
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