Juan Diego FLOREZ
Rossini Arias
1. Semiramide : "Ah Dov'e dov'e
il cimento"
2. Otello : "Che ascolto!"
3. Le Barbier de Séville
: "Cessa di pui resistere"
4. La Gazza ladra : "Vieni fra
queste braccia"
5. L'Italiana in Algeri
: "Concedi, amor piestoso"
6. Zelmira : "Terra amica"
7. La Donna del lago : "Oh Fiamma
soave"
8. La Cenerentola : "Si ritrovarla
io giuoro"
Orchestra Sinfonica di Milano
Giuseppe Verdi
Coro Sinfonico di Milano Giuseppe
Verdi
Direction : Riccardo Chailly
1 CD Decca (sortie mars 2002)
Juan Diego Florez n'est pas un débutant : un jour de 1996, un
public de rossinophiles médusés s'apercevait que le ténor
rossinien n'était pas une espèce en voie de disparition.
Six ans ont passé, la carrière de cette éblouissante
promesse s'est concrétisée, et le voici maintenant signant
un contrat d'exclusivité chez Decca.
Pour ce premier récital dans sa nouvelle maison de disques, Juan
Diego Florez a choisi ce qui a assis sa célébrité
: des airs de ténors de Rossini. Pas n'importe lesquels : pas les
airs de méchant ou de pères nobles écrits pour des
baryténors, mais ceux composés pour ce qu'on appelait les
tenorino, nom qui n'avait à l'époque aucune consonance péjorative
et qui désignait une voix aiguë, claire et brillante : les
rôles de princes charmants, d'amoureux transis, de jeunes premiers.
Le répertoire est particulièrement bien choisi, moitié
dans l'opera buffa, moitié dans l'opera seria,
et met en valeur les qualités de l'interprète : beauté
du timbre, insolence des aigus, souplesse des vocalises. C'est formidable,
excitant, électrisant, un des plus beaux récitals rossinien
enregistrés depuis fort longtemps.
Juan Diego Florez est également un fort bel homme, et possède
le charme physique qui va de pair avec le charme vocal. Il connaît
parfaitement la puissance d'une telle séduction, en use et en abuse.
A tel point qu'on a quelquefois l'impression d'entendre un crooner ensorcelant
les midinettes !
Si on voulait émettre une petite réserve sur une prestation
de cette qualité, la perfection n'étant pas de ce monde,
on pourrait dire que le ténor est un peu trop sage dans ses cadences.
Les fioritures manquent d'imagination, de folie, de ce qui pourrait nous
infliger un électrochoc dans ce programme très sucré.
Trop sucré ? il est si bon de cultiver son diabète, parfois
!
Dans cette infime réserve réside en fait toute la différence
entre un excellent interprète et un immense artiste. Ne nous plaignons
pas, ceux qui appartiennent à la seconde catégorie ne sont
pas légion, et alors que les ténors de la rossini-renaissance
approchent dangereusement de l'âge de la retraite, il est enivrant
d'écouter le disque d'un chanteur qui n'a pas encore trente ans...
un jour mon prince viendra (air connu) ...
Catherine Scholler
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