Almicare
Ponchielli
La Gioconda
Violetta Urmana,
Luciana d'Intino,
Roberto Scandiuzzi,
Elisabetta Fiorillo,
Placido Domingo,
Lado Ataneli,
Paulo Battaglia,
Kristian Benedikt,
Tim Hennis,
Wolfgang Klose,
Hans Werner Bunz,
Wilfried Vorwold
Chor des Bayerischen
Rundfunks Münchner
Kinderchor Münchner
Rundfunkorchester
Direction Marcello
Viotti
EMI 7243 5 57451
2 5 (3CD)
(mai 2003)
Tout sauf un suicide !
Placido Domingo est aujourd'hui, avec M. et Mme Alagna et Andrea Bocelli,
un des rares chanteurs capables de faire enregistrer à une maison
de disques une oeuvre du répertoire déjà présente
à son catalogue. La Gioconda que sort EMI en ce moment en
est la preuve. Certes, l'oeuvre n'est pas à proprement parler un
pilier du répertoire comme le sont Carmen ou Tosca.
Il en existe cependant un nombre significatif d'enregistrements, sans commune
mesure d'ailleurs avec celui des reprises annuelles, ce qui ne légitimait
pas a priori un nouvel enregistrement.
C'est que la gloire de La Gioconda appartient à une autre
histoire de l'opéra, celle de la suprématie des oeuvres de
la fin du XIXe siècle, des grandes voix, de la Scala de Ghiringhelli,
de Karajan à Vienne et du Met de Rudolf Bing, nostalgie pour une
époque dont Placido Domingo est un des derniers représentants
en activité. Dans cette oeuvre, aujourd'hui considérée
avec, au mieux un sourire, au pire un pincement de nez, se sont en effet
illustrés tous les grands chanteurs du répertoire italien
de ce siècle, de Milanov à Caballé, en passant par
Callas bien sûr, de Gigli à Pavarotti, de Warren à
Milnes, de Stignani à Cossotto et de Siepi à Ramey.
Domingo avait déjà inscrit son nom au sein de cette prestigieuse
galerie, laissant même un témoignage de son Enzo, aujourd'hui
diffusé en DVD par Arthaus, à Vienne en 1986, avec Eva Marton
et Matteo Manuguerra. A l'issue d'une carrière de plus de quarante
ans et alors que son répertoire actuel lorgne plus vers les derniers
Wagner que vers l'opéra italien, il a souhaité graver ce
rôle en studio. Louable intention qu'EMI ne pouvait lui refuser.
Reste qu'un Enzo ne suffit pas à faire une Gioconda et que, en
sus du rôle titre, cette oeuvre réclame quatre autres protagonistes
de premier plan : Barnaba l'espion lubrique, Laura l'aimée adultère,
La Cieca, bonne mère aveugle et Alvise Badoero, le mari puissant
et forcément cruel. Comme il en faut pour tout le monde, la partition
recèle en outre l'une des pages les plus célèbres
de tout le répertoire classique : la fameuse "Danse des heures"
(celle des Hippopotames et des Crocodiles de Fantasia). Le chef
et son orchestre ont donc eux aussi l'occasion de briller... ou de décevoir.
Car c'est en effet une gageure que de distribuer aujourd'hui cet opéra,
surtout que les mannes des grands anciens, ou moins anciens, ne peuvent
manquer d'être invoquées. Il faut en outre compter avec des
personnages caractérisés jusqu'à la caricature et
une intrigue inspirée de Victor Hugo, à faire passer Tosca
pour une peinture de Fragonard. L'éminent Boïto, auteur de
cette adaptation d'Angelo, tyran de Padoue, en était si fier qu'il
préféra la signer du pseudonyme de Tobia Gorio.
Autant l'écrire tout de suite, malgré un relatif scepticisme,
mêlé de curiosité, on a été conquis.
Le premier mérite en revient à celui qu'on attendait le
moins, le chef : Marcello Viotti. Sachant diffuser l'urgence du drame sans
pour autant brusquer les tempi - les trois CD sont nécessaires
- il évite les effets trop appuyés comme la direction au
métronome. Ainsi la "Danse des heures", si souvent entendue, a l'air
de ce qu'elle est : une page de ballet très inspirée. Sans
révéler le génie de la palette orchestrale qu'on espérait
pas, la direction de Marcello Viotti n'est pas loin de remporter la palme
des enregistrements studio, chez lesquels, il est vrai, la concurrence
n'est pas féroce.
Parmi ses devanciers, le plus estimé, Gianandrea Gavazzeni, est
en effet aussi un des moins inspirés. Craignant peut-être
la facilité dont est taxée la partition, il laisse si peu
respirer la musique qu'on a l'impression qu'il ne veut pas lui laisser
le temps de se déployer, non plus qu'à ses chanteurs d'assumer
ces phrases typiques de la jeune école italienne, à mi-chemin
entre le vérisme pur sucre et le Verdi de la maturité. A
côté de ce curieux raté, la direction prosaïque
d'un Bruno Bartoletti, pourtant amoureux de l'oeuvre, ou d'un Gardelli,
penchant plus vers ses Verdi ennuyeux que vers ses Pagliacci inspirés,
laissent sur le devant de la scène deux vétérans italiens
: Antonino Votto et Fernando Previtali. Quelles que soient leurs qualités
à tous deux, et elles sont grandes, on est loin du prestige des
chefs qui se sont attelés à La Bohème ou même
à Cavalleria Rusticana. Pour tout dire, la meilleure direction
de La Gioconda qu'on puisse entendre est à chercher ailleurs
: chez Fausto Cleva dans l'enregistrement live du Metropolitan Opera
dont, malheureusement, la distribution est très aléatoire.
La concurrence est plus rude entre les Enzo captés en studio.
Malgré cela, avec Plácido Domingo, qui réussit une
prestation miraculeuse (une fois de plus), on s'approche de l'idéal.
Bien sûr, la tierce aiguë est moins facile que les splendides
sol
ou la qu'il émettait il y a de cela trente-cinq ans quand
il enregistrait "Cielo e mar" pour la première fois. Bien sûr,
on perçoit quelques tensions dans certains passages et certaines
montées, notamment dans "Enzo Grimaldo, principe di Santafior",
surtout si on compare ce morceau à l'enregistrement réalisé
avec Sherrill Milnes il y a aussi trente ans. Mais si on essaye d'écouter
cet Enzo avec ses oreilles et pas avec sa mémoire, il est tout simplement
prodigieux. Le timbre magique, l'engagement prenant et surtout la vérité
dramatique du personnage sont là : on y croit. Et ce n'est pas une
mince affaire ! Témoin le récit qui suit "Cielo e mar" pendant
lequel monte l'excitation d'Enzo alors qu'il guide de la voix la barque
dans laquelle accoste Laura. Ce morceau sonne souvent faux, tant est difficile
à trouver la mesure entre l'excitation et le halètement.
Là c'est parfait.
Surclassant son camarade Luciano Pavarotti, capté à une
période d'intense fading, Plácido Domingo est le complément
idéal du noblissime Carlo Bergonzi, aussi Prince de Santafior que
Plácido peut être Capitaine amoureux. La caractérisation
de Mario Del Monaco, capté en ses meilleures années, reste
quant à elle et malgré quelques nuances assez inusitées
chez lui, un peu en deçà de celle de ces deux successeurs.
Les autres ténors qui se sont attelés à Enzo ne méritent
ni honneurs ni opprobre, même Giuseppe Di Stefano qui compense à
peu près l'usure précoce de ses moyens et ses sons ouverts
par la chaleur dont il est coutumier.
Le bilan aurait été tout autre si l'Enzo de Franco Corelli
était disponible en studio ou au pire, largement diffusé
en live !
Bien plus qu'Enzo, le personnage difficile à distribuer dans
cet opéra est, plus que jamais, le rôle titre. Soprano dramatique,
ou à tout le moins lyrico très spinto, elle
appelle une grande voix, au médium riche et fourni et aux graves
puissants. Rôle plus lourd que celui des grands sopranos verdiens,
tels Aïda ou Leonora de La Forza del destino, il reste, avec
Turandot, l'emploi le plus dramatique (au sens de la tessiture) du répertoire
italien. Ce n'est ainsi pas un hasard si Callas y fit ses débuts
en Italie, à une époque, en 1948, où elle chantait
Kundry et Brunnhilde ; si Renata Tebaldi ne l'a abordé qu'à
la fin de sa carrière et si la dernière titulaire du rôle
était Eva Marton, Turandot de sa génération. Cela
n'a cependant pas empêché des chanteuses à la voix
plus lyrique de s'y illustrer, comme Zinka Milanov, Martina Arroyo, Montserrat
Caballé, Renata Scotto en 1978 ou même Leyla Gencer.
On eût pu ainsi distribuer la malheureuse Gioconda à un
soprano un peu trop léger, quitte à l'encourager avec des
micros complaisants, comme on le fait souvent dans Tosca. Ce n'est heureusement
pas le parti pris par EMI, qui a préféré opter pour
un mezzo-soprano à l'aigu développé, sur le modèle
notamment de Grace Bumbry qui s'était en son temps illustrée
dans le rôle. Violetta Urmana s'est d'ailleurs déjà
frottée à des rôles à la tessiture intermédiaire
comme Kundry, Sieglinde ou Santuzza (qui, il faut le rappeler, est à
l'origine un soprano). Elle avait en outre impressionné avec une
Azuncena jusqu'au contre-ut, ébranlant pour la première fois
depuis dix ans le trône de Dolora Zajick.
C'est que pour chanter Gioconda il ne suffit pas de déployer
les graves de "Suicidio" ou de projeter "E un anatema!" ! Il faut encore
assurer les phrases montantes des finales des actes I et III et surtout
l'impossible si bémol pianissimo qui suit "Voce di
donna". Au jeu des comparaisons, au studio, seule Montserrat Caballé
réussit aussi bien cette phrase. Et couronner une phrase dolce
avec un aigu pianissimo aussi bien que Montserrat Caballé
n'est pas donné à tout le monde !
L'excellente Gioconda de Violetta Urmana surpasse d'ailleurs bien de
ses devancières. Face à une Zinka Milanov usée, une
Anita Cerquetti manquant de graves, une Renata Tebaldi débraillée
et encore plus fausse dans l'aigu qu'à l'accoutumée, une
Caballé assombrissant artificiellement son timbre, il faut remonter
au premier enregistrement de Maria Callas pour trouver une Gioconda aussi
bien campée. Le deuxième enregistrement de Maria Callas reste,
quels que soient les problèmes vocaux qu'elle y rencontre, l'incarnation
de référence pour son intensité dramatique unique.
Tout au plus pourra-t-on regretter que la couleur du timbre de Violetta
Urmana ne se différencie pas assez de celui des deux autres personnages
féminins, respectivement Laura (mezzo-soprano), chantée par
Lucia d'Intino, et La Cieca (alto) par Elisabetta Fiorillo. C'est particulièrement
manifeste dans le duo entre Laura et Gioconda à l'acte II. Il est
bien difficile alors de savoir qui est la mezzo et qui est la soprano.
Qu'importe cependant quand un morceau est aussi électrisant que
celui-là, un des sommets de la partition et un des sommets de l'enregistrement
!
Le rôle de Barnaba, espèce de Scarpia en pire, est lui
aussi musicalement très riche. Outre ses deux airs, il chante un
duo très réussi avec Enzo, et c'est à lui que revient
la conclusion de l'opéra. Voilà sans doute pourquoi ce rôle
a tenté de grands barytons Verdi. Avec Lado Atanelli on y entend
une vraie voix dotée d'un style italien fort à propos, même
si on peut pointer çà et là quelques tensions dans
l'aigu, comme dans "Pescatore, affonda l'esca". Sa caractérisation
reste quant à elle un peu en-deça de ce qu'on aimerait entendre.
Avec un personnage caricatural comme Barnaba, Atanelli a peut-être
peur d'en faire trop dans l'insinuation et la noirceur. Il a sans doute
tort : avec ce genre de rôle, on ne gagne jamais à la retenue.
Un exemple manifeste en est le petit grognement avec lequel il clôt
l'opéra, là où on aurait aimé entendre un hurlement
de rage.
Pour ce rôle, la concurrence est pour le coup sévère
et, quelles que soient les qualités d'Atanelli, il ne peut éclipser
aucun de ses prédécesseurs. Ce n'est en rien une honte quand
ils se nomment Ettore Bastianini, Leonard Warren, Piero Cappuccilli, Robert
Merrill, Sherrill Milnes ou même le peu connu mais excellent Paolo
Silveri. S'ils sont tous bons, le meilleur est sans doute Sherrill Milnes,
au moins autant dans ses deux intégrales que dans le "Pescatore,
affonda l'esca" et le duo gravé en récital. Question d'histrionisme
assumé sans doute.
Autre rôle bien fréquenté, celui de Laura est dévolu
à Lucia d'Intino, connue notamment pour son Eboli dans le Don
Carlo de la Scala sous la direction de Ricardo Muti et capté
par EMI. Cette chanteuse a la réputation en Italie d'être
le dernier modèle de la grande mezzo verdienne italienne, de la
veine des Stignani, Barbieri, Simionato et Cossotto. Quoi qu'il en soit,
elle a du moins hérité de certaines d'entre elles une tendance
à l'expression prosaïque et peu nuancée. Il faut cependant
lui reconnaître une grande efficacité dans cet enregistrement,
ne passant pas à côté d'un "Stella del marinar" bien
phrasé et couronné d'un aigu à faire pâlir bon
nombre de ses prestigieuses devancières.
Elle non plus ne fera pas oublier les autres Laura de la discographie,
que ce soit la finesse et la fragilité, aussi rare que bienvenue,
d'une Rosalind Elias, l'art achevé d'une Giulietta Simionato, une
Marylin Horne, au zénith de ses moyens et trop rare dans ce répertoire
ou, un cran en dessous, la jeune Fiorenza Cossotto et la toujours impressionnante
Fedora Barbieri.
On a encore moins de bien à dire d'Elisabetta Fiorillo. Fréquentant
peu ou prou les mêmes rôles italiens que Mmes Urmana et d'Intino,
ce n'est pas un vibrato plus prononcé que les leurs qui suffit
à en faire l'alto qu'on est en droit d'attendre dans sa partie.
Certes, le rôle est court et rares ont été les théâtres
ou même les maisons de disques qui ont investi dans une Cieca de
haute volée. Ça n'en reste pas moins une erreur aussi grande
que de sous-distribuer le Grand Inquisiteur de Don Carlos ou le
Commandeur de Don Giovanni sous prétexte qu'ils ne chantent
pas beaucoup. Le rôle contient en effet un des bijoux de la partition
: "Voce di donna" qui est rarement assez bien chanté.
Au disque, à l'exception notable d'Oralia Dominguez, immense
artiste, on a eu droit, au mieux, à des correctes mais impersonnelles
Alfreda Hodgson ou Franca Sacchi. Malgré cela, Elisabetta Fiorillo
ne se classe pas dans le peloton de tête.
La déception née de l'écoute de l'Alvise Badoero
de Roberto Scianduzzi est bien plus grande encore. Certes, là encore,
le rôle est court et le personnage peu complexe. EMI cependant avait
raison au départ de sacrifier à la tradition d'y distribuer
une grande basse noble, ne serait-ce que pour rendre justice à son
"Sì, morir ella de'!" qui ouvre l'acte III. Le choix de Roberto
Scandiuzzi était a priori une bonne idée quand on connaît
son bon Philippe II, son excellent Roger de Jérusalem au disque
mais aussi un Zaccaria de grande classe à Orange il y a quelques
années. Mais qu'a fait Roberto Scandiuzzi avec sa voix pour qu'elle
soit si délabrée en si peu de temps ? Plus de soutien, peu
de ligne, de vilains sons... seul l'aigu extrapolé à la fin
de l'air est franchement réussi. Mais à quoi sert de réussir
l'accessoire quand le principal ne l'est pas ?
Ce ratage rendrait presque indulgent envers un Nicolai Ghiaurov qui,
s'il exhibe lui aussi une voix fort usée, a derrière lui
une toute autre carrière et sait encore tenir sa ligne de chant.
Dans ce rôle, outre un Giulio Neri, bien nommé, au timbre
d'une noirceur aussi rare que bienvenue, se sont illustrées les
deux plus grandes basses de l'histoire du disque : Cesare Siepi et Samuel
Ramey. Le splendide aigu extrapolé à la fin de son air fait
pencher pour le second. En comparaison, un Plino Clabassi et un Nicolai
Ghiuselev, voire un Ivo Vinco, sans démériter, n'ont rien
de marquant.
Parmi les qualités de l'enregistrement d'EMI on voudrait enfin
citer l'excellent travail des ingénieurs du son qui ne contribuent
pas pour rien au plaisir éprouvé à l'écoute
de cette excellente Gioconda.
Ceux qui aiment La Gioconda et en possèdent déjà
au moins un enregistrement ne seront pas déçus en acquérant
ce nouveau témoignage. Quant à ceux qui ne connaissent pas
encore cet opéra mésestimé, le présent enregistrement
est sans doute un des plus recommandables. Il ne fait cependant pas le
tour de la question : comment en effet oublier la Gioconda de Maria Callas,
l'Enzo de Carlo Bergonzi ou, dans une moindre mesure, de Mario Del Monaco,
le Barnaba de Sherrill Milnes, les Laura de Marylin Horne, Giulietta Simionato
et même Rosalind Elias, la Cieca d'Oralia Dominguez ou les Alvise
de Cesare Siepi et Samuel Ramey.
Cette nouvelle Gioconda réussie fait en outre entrer Violetta
Urmana de plain-pied dans cette confrérie très restreinte
et très prestigieuse des sopranos falcon, aussi à
l'aise dans les rôles de mezzo que de soprano dramatique. Hors sa
prestation dans cet enregistrement, c'est en soi une des meilleures nouvelles
lyriques de l'année, tant les titulaires de ces emplois sont rares.
Xavier Luquet
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Références discographiques
Intégrales studio
Editeur |
Naxos |
Cetra |
Decca |
Decca |
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Antonino Votto |
Gianandrea Gavazzzeni |
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Gaetano Viviani |
Paolo Silveri |
Ettore Bastianini |
Leonard Warren |
Laura |
Ebe Stignani |
Fedora Barbieri |
Giulietta Simionato |
Rosalind Elias |
Alvise |
Corrado Zambelli |
Giulio Neri |
Cesare Siepi |
Plino Clabassi |
Cieca |
Camilla Rota |
Maria Amadini |
Franca Sacchi |
Belan Amparan |
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Année |
1931 |
1952 |
1957 |
1959 |
Support |
2 CD mono |
3 CD mono |
2 CD stéréo |
3 CD stéréo |
Intégrales studio (suite)
Editeur |
EMI |
Decca |
Decca |
CBS |
Chef |
Antonino Votto |
Lamberto Gardelli |
Bruno Bartoletti |
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Orchestre |
Scala di Milano |
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National Philharmonic |
Etat Hongrois |
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Enzo |
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Piero Cappuccilli |
Robert Merrill |
Sherrill Milnes |
Sherrill Milnes |
Laura |
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Ivo Vinco |
Nicolai Ghiuselev |
Nicolai Ghiaurov |
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Cieca |
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Anne Gjevang |
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Année |
1960 |
1967 |
1981 |
1987 |
Support |
3 CD stéréo |
3 CD stéréo |
3 CD stéréo |
3 CD DDD
mal distribuée |
Intégrales live (plus ou moins bien distribuées)
Editeur |
Myto |
Living Stage |
Myto |
Lieu |
Metropolitan Opera |
Metropolitan Opera |
Berlin |
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Fausto Cela |
Giuseppe Patane |
Gioconda |
Zinka Milanov |
Eleen Farell |
Leonie Rysanek |
Enzo |
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Franco Corelli |
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Robert Merrill |
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Laura |
Rise Stevens |
Neil Rankin |
Eva Randova |
Alvise |
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Giorgio Tozzi |
Peter Lagger |
Cieca |
Margaret Harshaw |
Mignon Dunn |
Vera Little |
|
|
|
|
Année |
1946 |
1966 |
1974 |
Support |
2 CD mono |
2 CD mono |
2 CD mono |
Intégrales live (suite)
Editeur |
Gala |
Arthaus |
Foné |
Lieu |
San Francisco |
Vienne |
Bergame |
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Adam Fischer |
Danielle Callegari |
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Cieca |
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Margarita Lilowa |
Eleonora Jankovic |
|
|
|
|
Année |
1979 |
1986 |
1997 |
Support |
2 CD stéréo |
DVD |
3 CD DDD |
Extraits en récital
"Cielo e mar" par Plácido
Domingo
Recital of Italian Operatic Arias
Deutsche Oper Berlin Orchestra,
direction Nello Santi.
Teldec 3984-23292-2 (enregistré
en 1968)
"Enzo Grimaldo, principe di Santafior"
par Sherrill Milnes et Plácido
Domingo
Opera Duets
London Symphony Orchestra, Santa
Cecilia Academy Orchestra, directions : Anton Guadagno et Gianandrea Gavazzeni,
Plácido Domingo, Sherrill Milnes, Katia Ricciarelli
RCA Gold Seal, 09026625952 (enregistré
en 1971 et 1972)
"Pescatore, affonda l'esca" par
Sherill Milnes
Grandi voci : Sherrill Milnes
London Philharmonic Orchestre, Silvio
Varviso et autres
Decca, 443 929-2 (enregistré
en 1971)