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L'Arpeggiata, Christina Pluhar
LOS IMPOSSIBLES
Sa qui turo
Jacaras
La llorona
Recercada 1+2
Falalan
Marizapalos
Bastiao
Moresca
La petenera
La dia spagnola
Olvidate de mi
Fandango
La lloroncita
Espanoletas
Villancico catalan
The King's Singers
Béatrice Mayo Felip (chant)
Patricio Hidalgo (chant)
Pepe Habichuela (guitare flamenca),
L'Arpeggiata
Direction Christina Pluhar (harpe baroque, théorbe).
Avec un DVD bonus :
Rencontres improbables, film d'Olivier Simonnet.
Enregistré en février, avril et août 2006
à la Chapelle de l’Hôpital Notre-Dame du Bon Secours, Paris.
Naïve V 5055
Durée : 51’54
Sortons des sentiers battus
L’histoire commence comme un conte de fées. Il était une fois au Mexique le manuscrit d’une romanesca, intitulée Los impossibles,
composée au début du XVIIIe siècle par le
guitariste espagnol Santiago de Murcia. Son thème est encore
courant de nos jours dans la musique traditionnelle mexicaine. Il
n’en fallait pas plus pour attiser la curiosité de
Christina Pluhar. Elle s’empare de ce prétexte pour
visiter, en compagnie de son ensemble L’Arpeggiata, la musique
ancienne et traditionnelle de l'Espagne, du Portugal et de
l'Amérique latine. La musicienne est en effet une infatigable
exploratrice : « Je suis passionnée par la
recherche musicologique et je passe beaucoup de temps dans des
bibliothèques, notamment en Italie. Découvrir des
œuvres d'art cachées au fond des manuscrits, et les faire
revivre, c'est merveilleux ! (1) ».
A la recherche d’un fil rouge qui puisse relier les styles et les
époques, elle trouve des traits rythmiques et harmoniques qui
forment la trame de ce disque auquel, pour boucler la boucle, elle
donne le nom de la mélodie à l’origine du projet.
Le résultat ne manque pas de surprendre. Il entraîne le
lyricomane sur des terres qu’il a peu souvent l’occasion
d’explorer. Ici, la texture instrumentale importe plus que la
voix et quand le chant s’élève, il n’a rien
de lyrique. C’est là d’ailleurs que le bât
blesse. Indépendamment de la technique vocale, Béatrice
Mayo Felip et Patricio Hidalgo, quel que soit leur engagement,
paraissent bien pauvres, en termes de timbre et d’harmonique, au
regard des richesses déployées par les instruments. Les
chitarra battente et psaltérion, réunis aux plus
classiques harpes, théorbes ou violons, forment en effet un
paysage sonore inhabituel et luxuriant dans lequel on prend plaisir
à déambuler. Les percussions apportent à
l’ensemble une touche exotique d’une indéniable
modernité au point de donner souvent à ces quinze
pièces une allure plus world music que classique ou baroque.
En complément, un DVD, d’une durée de 26 minutes,
propose un film d'Olivier Simonnet sur les séances de
répétition et deux chansons supplémentaires :
« El baile » et « El
guapo » avec la participation de Lucilla Galeazzi. Les plus
mordus ne manqueront d’y jeter un coup d’œil et un
coup d’oreille ; les autres passeront leur chemin. A
l’ « impossibles », nul n’est
tenu !
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