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Richard Strauss, mode d’emploi
Sous la direction de Christian Merlin
L’avant-scène Opéra– N° 241
Strauss sans ombre
Dans la série des « Modes d’emploi »
de l’Avant-Scène Opéra (Wagner, puis Mozart), voici
tout ce que vous pouvez savoir sur l’opéra de Richard Strauss
avant d’entamer sa découverte, mais aussi une mine de
renseignements pratiques à laquelle se référer
quand manquera une date, un nom d’interprète, une
référence d’enregistrement, et tout autre bagatelle
fondamentale pour tout straussien débutant ou convaincu, avec le
contrepoint intelligent de photographies bien choisies.
L’ouvrage se construit de façon fort logique. D’abord des Points de repère biographiques,
qui abordent aussi contexte historique et étude de la
personnalité : forte influence du père, remarquable
cor solo de l’Opéra de Munich, féru de classicisme,
qui comme plus tard Hoffmannsthal équilibre sa fascination
wagnérienne, paradoxe d’orchestres surdimensionnés
auxquels il demande une transparence
« française », et question au-delà
de toutes les autres : « Strauss dernier romantique ou
premier moderne ? » ; mais encore : Strauss
à la personnalité échappant à toute
étiquette, Strauss dont la longévité fait à
la fois un homme du passé et un héraut de
l’avant-garde.
Suivent les Etudes qui
entrent de plein pied dans la conception des œuvres :
Strauss et ses auteurs, de Wilde à Hoffmannsthal et Zweig ;
Strauss et l’orchestre, où il fut à plus d’un
titre pionnier et modèle, inventant une texture absolument
personnelle ; Strauss et le lied
« déclaration d’amour à la
voix »… et à Pauline puis Elisabeth
Schumann ; Strauss et la politique, dans le contexte sinueux
d’une inconscience qui est à la fois faiblesse et force.
Les Regards sur les œuvres n’en omettent aucune, de Guntram à L’Amour de Danaé, en s’attardant évidemment plus longtemps sur les phares comme Salomé, Elektra, le Chevalier et autres Arabella ou Ariane. Pour chacune, Genèse et création, Guide d’écoute, Profil des rôles, et Enjeux.
Ecouter, Voir, recense voix straussiennes, chefs et liste de 20 grandes productions – qui s’arrête à Carsen 2004 -. Repères pratiques, discographie, bibliographie et vidéographie, enfin index des noms et des titres, complètent une somme que l’on peut considérer comme une référence indispensable.
Sophie ROUGHOL
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