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-Distribution : *Nerone : Néron, empereur de Rome, Mezzo-Soprano (Contre-Ténor (Go, B))
*Poppea : Poppée, jeune noble romaine, Soprano
*Ottone : Othon, amant de Poppée, Contre-Ténor
*Ottavia : Octavie, épouse de Néron, Mezzo-Soprano
*Arnalta : Arnalta, la vieille nourrice de Poppée, Ténor aigu (Contre-Ténor (Go, B)/Contralto (Gr))
*Nutrice : La Nourrice, nourrice d’Octavie, Ténor aigu (Contre-Ténor (J)/Contralto (Go, Hx, Ht))
*Seneca : Sénèque, philosophe, ancien précepteur de Néron, Basse
*Drusilla : Drusilla, suivante d’Octavie, Soprano
*Valletto : Valletto, jeune serviteur d’Octavie, Mezzo-Soprano (Ténor (B))
*Damigella : Damigella, jeune fille au service d’Octavie, Soprano
*Lucano : Lucain, ami de Néron, Ténor
*Fortuna : La Fortune, Soprano
* Virtu : La Vertu, Soprano
*Amore : L’Amour, soprano (Soprano enfant (Ht))
-Synopsis: Prologue : La Fortune et la Vertu se querellent à propos de leur importance respective, chacune prétendant être indispensable aux hommes au détriment de l’autre. Survient alors l’Amour qui met tout le monde d’accord en affirment son absolue suprématie : le monde lui est soumis. Acte I : (devant le palais de Poppée, à l’aube) -Scène 1 : Othon rôde aux abords de la maison de Poppée, sa bien-aimée, attendant son réveil, mais soudain il aperçoit sur le seuil des soldats de Néron, qui dorment d’ailleurs au lieu de monter la garde. Il a compris : sa maîtresse l’a trompé, elle dort avec Néron. Il est désespéré. -Scène 2 : Les soldats s’éveillent, de méchante humeur contre Poppée qui accapare l’empereur, contre celui-ci qui néglige l’empire, contre Sénèque, ce pédant, ce rapace. Mais soudain, s’avisant de la liberté de leur langage, ils se taisent. -Scène 3 : Le jour se lève. Poppée, toujours plus lascive et sensuelle, s’accroche voluptueusement à Néron qui se laisse prendre aux charmes de sa maîtresse. Il songe à répudier Octavie, mais pour l’heure, malgré les trésors de charme que déploie Poppée, il doit s’arracher à sa couche, jurant de revenir bientôt. -Scène 4 : Déjà Poppée se rêve couverte d’un manteau royal. Arnalta, sa vieille nourrice, la met en garde : Octavie a découvert leurs amours et peut se venger ; Néron peut s’éloigner; les Rois ont d’autres intérêts que ceux des hommes. Mais Poppée demeure confiante : pour elle guerroient l’Amour et la Fortune. (Les appartements du palais impérial) -Scène 5 : Seule, Octavie est rongée par l’humiliation. Transportée de fureur jalouse, elle n’hésite pas à accuser Jupiter lui-même d’impuissance, d’injustice. La Nourrice, désolée elle-même, lui conseille de se venger par les mêmes armes, en prenant à son tour un amant et en blessant ainsi Néron dans son honneur. Mais l’impératrice repousse avec grandeur cette suggestion infâme. -Scène 6 : Sénèque s’efforce de consoler Octavie par un raisonnement subtil : si la Fortune la frappe, sa Vertu n’en resplendit que plus. Mais ce discours spécieux est vain pour apaiser les tourments d’Octavie. Valletto écume de rage en entendant le raisonnement alambiqué du philosophe : il menace même de mettre le feu à sa barbe, à sa toge, à sa bibliothèque si celui-ci ne s’efforce pas d’aider un peu mieux la souveraine. -Scène 7 : Pendant qu’Octavie s’en va prier au temple, Sénèque médite sur la condition des princes dont les pouvoir, n’empêchent pas les tourments et les douleurs. -Scène 8 : la déesse Pallas lui apparaît, lui prédisant une mort prochaine que Mercure lui continuera si elle doit advenir. Très calme, Sénèque affirme ne pas craindre la mort qui n’est pour lui que l’aube d’un jour infini. -Scène 9 : Néron a pris sa résolution : il veut répudier Octavie et épouser Poppée. Sénèque tente de l’en dissuader en lui opposant la Loi. Mais Néron déclare que la loi est faite pour ceux qui doivent obéir, non pour celui qui commande. Sénèque essaie alors de lui faire valoir combien l’arbitraire détruit l’obéissance. Peine perdue. A chaque argument du philosophe pour conduire l’empereur sur les chemins de la raison politique, Néron s’emporte un peu plus contre son contradicteur, jusqu’à finalement le chasser. -Scène 10 : Poppée a rejoint Néron et lui rappelle leurs étreintes de la nuit. Ces souvenirs délicieux chassent peu à peu de l’Empereur les sombres pensées qui l’assaillent. S’enflammant, il lui promet d’en faire l’impératrice en même temps que son épouse. Mais Poppée, insidieusement, s’alarme de l’influence que dit avoir Sénèque sur son amant. Piqué au vif, Néron ordonne alors qu’on coure chez Sénèque pour exiger qu’il meure aujourd’hui même. -Scène 11 : Othon retrouve Poppée et s’efforce de l’apitoyer sur le sort malheureux de son amour. En vain car celle-ci en appelle au destin qui décide de tout et qui la fait à présent appartenir à Néron : qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même si sa séduction n’a pas pu rivaliser avec celle de l’empereur. Arnalta est prise de compassion pour le jeune homme et s’étonne de la dureté de sa maîtresse. -Scène 12 : Othon, désespéré, voit soudain le sort qui l’attend : Poppée, pour que Néron n’en sache rien, risque de vouloir effacer jusqu’au souvenir de ses amours passées ; il pressent le danger qui le guette. Il décide alors de le prévenir en assassinant lui-même Poppée. -Scène 13 : Depuis longtemps amoureuse d’Othon, Drusilla plaisante celui-ci sur son attachement à Poppée. Mais Othon lui annonce que tous les liens sont rompus entre Poppée et lui et qu’il peut désormais être tout à elle, Drusilla. Celle-ci n’en croit pas ces oreilles. Mais à peine s’est-elle éloignée qu’Othon, lucide, comprend que même en se vouant à Drusilla, il gardera Poppée comme une écharde au cœur. Acte II : (Le jardin de la villa de Sénèque, à l’extérieur de Rome) -Scène 1 : Sénèque s’est retiré dans sa villa pour jouir de la solitude et de la paix. Mais, descendant du ciel, Mercure vient lui confirmer, de la part de Pallas, que l’heure ultime est venue pour lui. Sénèque se réjouit de quitter la vie des hommes pour rejoindre les rivage des dieux. -Scène 2 : Libertus, le capitaine de la garde prétorienne, arrive chez Sénèque pour s’acquitter de son devoir : annoncer au philosophe qu’il doit mourir. Mais Sénèque, le devançant, lui déclare qu’avant même énoncé, il a compris le message. Libertus est impressionné et prédit au philosophe une longue postérité par ses écrits. -Scène 3 : réunissant les gens de sa maison, Sénèque leur annonce qu’il va mourir. Ceux-ci tentent de l’en dissuader en célébrant les plaisirs de la vie auxquels ils tiennent. Mais Sénèque leur demande de préparer le bain où il va se trancher les veines. -Scène 4 (manquante) (Rome, le palais impérial) -Scène 5 : Valletto éprouve un sentiment indéfinissable, qui le trouble et lui plaît en même temps. Damigella lui explique que c’est l’Amour qui se joue de lui : elle va donc entreprendre de calmer ce tourment... -Scène 6 : à présent que Sénèque est mort, Néron a appelé prés de lui le poète Lucain, avec lequel il célèbre, dans une extase que les mots renouvellent sans cesse, les beautés de Poppée. -Scène 7 (manquante). -Scène 8 : Othon médite sur le projet qu’il a eu d’assassiner Poppée : il s’en veut d’avoir pu éprouver un tel désir. Son amour est toujours présent en lui comme une obsession et il préfère jouir de cet amour, fut-il désespéré. -Scène 9 : Octavie a fait appeler Othon et, lui rappelant certains bienfaits reçus, lui demande son aide : il s’agit de tuer Poppée. Othon est bouleversé, mais Octavie s’impatiente déjà. Elle lui enjoint de se déguiser en femme pour approcher par ruse de sa victime. Othon implore un peu de temps, pour se préparer à cette idée. Mais Octavie, tout à sa rage, le menace de mort s’il ne s’exécute pas sur-le-champ. -Scène 10 : Drusilla rayonne de bonheur : Othon va aujourd’hui lui renouveler la promesse de son amour. Pendant ce temps, Valletto taquine cruellement la Nourrice en lui faisant constater son âge qui ne lui permettra plus d’éprouver les plaisir qui font briller les yeux de Drusilla. -Scène 11 : Othon, désespéré, accourt jusqu’à Drusilla et lui confie le secret qui lui broie le cœur : il doit tuer Poppée et pour se déguiser il prie Drusilla de lui donner ses vêtements. Celle-ci lui donnerait son sang même tant l’amour l’exalte. (Le jardin de Poppée) -Scène 12 : Maintenant que Sénèque est mort, Poppée, confiante, en appelle à l’Amour pour qu’il réalise ses vœux et la fasse épouser Néron. Arnalta la prie de ne pas oublier sa vieille nourrice et de l’emmener avec elle à la Cour. Puis se faisant préparer un lit dans le jardin, Poppée s’endort, bercée par la voix d’Arnalta. -Scène 13 : Pendant son sommeil, l’Amour descendant du ciel vient monter la garde pour la défendre de la mort en marche vers elle. -Scène 14 : Othon, déguisé en Drusilla, s’approche, prêt à tuer Poppée. Sa résolution chancelle, son cœur est déchiré. Mais il se rappelle les menaces d’Octavie. Il se décide enfin, lève le poignard sur Poppée... quand l’Amour s’interpose et repousse le meurtrier. Poppée s’éveillant voit se qu’elle croit être Drusilla, l’arme à la main. Othon d’un bond, parvient à s’enfuir. -Scène 15 : l’Amour exulte : il a sauvé Poppée ; elle sera impératrice. Acte III : (Rome, le palais impérial) Scène 1 : Drusilla, frémissante de bonheur mais inquiète en même temps, guette le retour de son bien-aimé après le meurtre de sa rivale... -Scène 2 : ... mais c’est Arnalta, suivie d’un licteur qui se précipite vers la jeune femme et la fait arrêter pour avoir tenté de tuer Poppée. Drusilla comprend. Trop tard. -Scène 3 : Néron interroge Drusilla pour savoir ce qui l’a poussée à ce crime. Mais Drusilla proteste d’abord de son innocence jusqu’à ce que, menacée de la torture, elle craigne de trahir son amant. Elle s’accuse donc d’être seule coupable et est aussitôt condamnée à une mort cruelle pour expier son forfait. -Scène 4 : Mais Othon se précipite et, clamant l’innocence de Drusilla, se dénonce et dénonce Octavie. Pourtant Drusilla, pour sauver son amant, continue de s’accuser avec véhémence. Finalement Néron, comprenant la situation, condamne Othon à vivre en exil loin de Rome, abandonné de tous, son crime demeurant le fouet qui frappe sa conscience jusqu’à la fin de ses jours. Et, saluant le courage de Drusilla, il lui accorde de partir avec son amant pour partager son sort. Le bonheur les réunit tous les deux dans cet exil. Puis Néron, saisissant l’occasion trop belle, répudie alors Octavie, ordonnant qu’on l’embarque sur l’heure sur un bateau livré au gré des vents. -Scène 5 : Poppée, encore toute alarmée, se précipite vers Néron, celui-ci lui raconte tout ce qui c’est passé et conclut qu’à présent rien s’oppose plus à se qu’elle soit aujourd’hui son épouse. Poppée exulte. -Scène 6 : Octavie s’apprête à l’exil. Elle a tout perdu et l’avenir est sombre. Elle dit adieu à Rome, le cœur broyé. -Scène 7 : Arnalta partage à son niveau le bonheur de sa maîtresse : Poppée va être impératrice et elle-même, la suivante, va gravir les marches des grandeurs. Née esclave, elle mourra matrone. Elle eût d’ailleurs préféré le contraire : il est plus facile de quitter un monde qui n’apporte que peine, qu’un monde où l’on se sent bien. -Scène 8 : Néron guide Poppée vers le trône impérial. Les amants s’émerveillent de se répéter leur passion et s’éblouissent qu’elle soit ainsi comblée. Les consuls et les tribuns couronnent Poppée du diadème impérial : à ses pieds l’Afrique et l’Asie, l’Europe et l’Océan doivent à présent se prosterner. Néron et Poppée, éblouis d’eux-mêmes, s’enlacent dans l’extase de l’Amour. -Pour découvrir l’œuvre: L ‘Incoronazione di Poppea, René Jacobs, Le Concerto Vocale, chez Harmonia Mundi. *CD 1, plage 3 : Acte I, scène 1 ; Ottone: La tragédie s’ouvre une fois de plus sur un monologue : Othon revient de Lusitanie, au cours de la nuit, et veut rejoindre son amante Poppée. La scène s’ouvre sur une ritournelle très douce et pleine d’espoir ; dans le plus pur style du poème baroque, le jeune homme compare son irrésistible attraction pour ce lieu à des phénomènes naturels : le fils à plomb au centre, la flamme au soleil, le ruisseau à la mer. Après une reprise de la ritournelle, Othon se lance dans la première des aubades de l’histoire de l’opéra, aria plein d’espoir ponctué par la ritournelle d’introduction ; ce chant d’amour est délicatement accompagné par une basse continue très mélodieuse. Mais soudain le ton change : Othon aperçoit les gardes de Néron sur le pas de la porte ; Poppée l’a donc trompé. Il se lance alors dans un long lamento désespéré et plein de ressentiment. La basse devient beaucoup plus sèche et brutale, le chant est haletant, pour devenir un vrai cris de douleur “Ah, perfide Poppée ! C’est là les promesses et les serments qui enflammèrent mon cœur ! “. On le voit ici, depuis Il Ritorno, Monteverdi a encore perfectionné son art du contraste et du théâtre dans ses récits. De plus la structure de cette scène, entre ritournelles instrumentales, ariosos et récits, est parfaite. *CD 2, plage 6 : Acte II, scène 3 ; Seneca, gli famiglieri : Mercure et Liberto viennent d’annoncer sa mort à Sénèque. Celui-ci rassemble ses amis pour leur apprendre la nouvelle. A l’aria de Sénèque, plein de sérénité et de sagesse, les famiglieri répondent par un madrigal contrasté, débutant par une première partie lente et chromatique et se développant en une deuxième partie joyeuse et fuguée. Avec ce nouvel emprunt au madrigal, Monteverdi oppose une fois encore la sagesse du style nouveau à la futilité de la tradition italienne. La scène se clot par un cours récit d’une grande simplicité où Sénèque demande à ses amis de lui préparer son bain mortel. La caractérisation de Sénèque est peut être l’une des plus intéressantes de L’Incoronazione, pour la première fois Monteverdi n’use pas des voix de Basse pour des personnages caricaturaux(21). *CD 2, plage 8 : Acte II, scène 6 ; Nerone, Lucano : Cette scène est déroutante par son amoralité et Monteverdi n’a rien fait pour l’adoucir : sans aucune transition instrumentale, elle s’ouvre sur le très court récit de Néron : “maintenant que Sénèque est mort, chantons, Lucano.” La suite n’est qu’exaltation des deux jeunes gens pour la mort du vieux maître et célébration des beautés de Poppée ; exaltation qui va crescendo jusqu’à un quasi “orgasme musical” de Néron ! La scène se finit sur un ton beaucoup plus calme mais non exempt de sensualité. A l’écoute de cette scène on s’étonne de la liberté de ton de Monteverdi, mais grâce à ce duo, nous sommes désormais fixés sur les réelles motivations de l’Empereur ! *CD 2, plage 13 : Acte II, scène 13 ; Poppea, Arnalta : Etonnamment cette scène commence par les mêmes mots que le duo Néron-Lucano : “Maintenant que Sénèque est mort” ! Là encore nous n’avons plus aucun doute sur l’état d’esprit de la courtisane. Mais le traitement musical que Monteverdi en fait est troublant : c’est un chant d’amour fiévreux qui commence par cette horrible affirmation. Suit un cours dialogue entre Poppée et Arnalta. Cette dernière met en garde sa maîtresse au sujet de son ambition et la prie de se méfier des courtisans et de la garder auprès d’elle quand elle sera impératrice. Le récit de la nourrice est d’abord agacé puis devient suppliant, dans un changement de ton assez comique. Après avoir rassuré la vieille femme, Poppée reprend son chant de victoire, mais elle est surprise par le sommeil (imitation de bâillement au milieu de l’arioso !). La nourrice va alors chanter une berceuse, qui est sûrement la pièce musicale la plus incroyable de toute la partition : sur une basse continue d’une grande simplicité, le personnage comique adopte quelque instants un ton empreint de la plus grande poésie. Cette berceuse, avec une économie de moyens maximale (très longues tenues, tessiture de moins d’une octave) installe l’auditeur dans un pur moment de magie. *CD 3, plage 7 : Acte III, scène 7 ; Ottavia : Octavie, qui n’a plus de larmes pour pleurer tant la cruauté de l’empereur lui semble sacrilège, adresse un dernier adieu nostalgique à Rome, sa patrie et ses amis. Ce monologue est l’un des plus dramatique du compositeur, traité en recitar cantando, au terme d’une tension indéfinissable entre le pur récitatif et l’arioso débordant de lyrisme. Tout n’y est que solennité, sobriété, unicité, ultime lamentation d’une impératrice abandonnée. Des silences hachent ses exclamations suffoquées (“Adio Roma, Adio Patria) et seul son dernier accès d’amertume “Ahi, sacrilego duolo” suscite des élans désespérés vers l’aigu et entraîne, dans son vertige, quelques dissonances déchirantes, l’ultime adieu s’énonçant a capella avant la formule conclusive de l’accompagnement. *CD 3, plage 11 : Acte III, scène 8 ; Poppea. Nerone : >Comme nous l’avons vu, on est presque sûr aujourd’hui que ce duo n’est pas de Monteverdi mais de Ferrari. Mais pourquoi se priver d’un instant de pure félicité musicale pour un idiot souci d’authenticité de la partition (d’ailleurs aucun enregistrement sur le marché ne se prive de cette divine conclusion !). De plus ce duo est la plus belle démonstration du non-sens que peut être la transposition du rôle de Néron pour un ténor : comment jouirions-nous alors de tous les frottements harmoniques qui font la richesse de ces quatre minutes de bonheur(21) Comme il a pu le faire avec des personnages comme Caron ou Neptune. |