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Nachtviolen, Schubert Lieder

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CD
30 juillet 2014
Sommet de délectation morose

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

An dem Mond in einer Herbsnacht D.614

Hoffnung D.295

Im Jänner 1817 (tiefes Leid) D.876

Abschied D.475

Herbst D.945

Über Wildemann D.884

Der Wanderer D.649

Der Wanderer an den Mond D.870

Der Zwerg D.771

Abendstern D.806

Im Walde D.843

Nach einem gewitter D.561

Der Schiffer D.694

An die Nachtigall D.196

Totengräber-weise D.869

Frühlingsglaube D.686

Nachtviolen D.752

Abendlied für die Entfernte D.856

Wehmut D.772

Der Strom D.565

Der Hirt D.490

Lied eines Schiffers an die Dioskuren D.360

Nachtgesang D.314

Der Sänger am Felsen D.482

Christian Gerhaher, baryton

Gerold Huber, piano

Enregistré en juillet 2012 au Bayerischer Rundfunk à Munich

CD Sony – 88883712172

C’est véritablement en duo que Gerold Huber et Christian Gerhaher abordent le lied : même conception claire et mesurée, même rigueur, même approfondissement du sens, même respect du texte, même humilité face à la partition. Que ce soit en concert ou au disque, les deux complices semblent parler d’une seule voix.

Et le résultat, tel qu’il se présente ici, est à la hauteur des exigences des deux interprètes.

Remarquable, cet enregistrement l’est en effet à plus d’un titre. Par l’originalité du programme proposé tout d’abord : les deux musiciens ont rassemblé 24 pièces, parcours très subtilement construit dans l’important corpus des lieder de Schubert, qui présente un excellent échantillon des atmosphères romantiques du lied germanique, les pièces connues alternant avec des opus bien moins fréquentés. L’ensemble du récital montre une prédilection pour les univers sombres et mélancoliques, les sentiments désespérés et la délectation morose. Par la qualité de l’interprétation également : en fins musiciens, les deux comparses s’attachent avec énormément de soin à rendre chaque intention du compositeur. Les esprits chagrins trouveront peut-être que ce soin extrême nuit à la spontanéité de l’expression et vous expliqueront que lorsque le compositeur accompagnait lui même ses partenaires aux heures avancées de la nuit viennoise, il y mettait sans doute d’avantage de désinvolture, ou moins d’austérité… Mais la qualité extrême de la musique de Schubert telle qu’il nous l’a laissée, le caractère sombre des textes où la mort est sans cesse présente, justifient pleinement un peu de retenue et un travail aussi fouillé. Chaque écoute successive apporte son lot de découvertes, de détails presqu’imperceptibles, mais qui contribuent in fine à la qualité de l’ensemble et au renouvellement du plaisir que prend l’auditeur attentif. Les qualités vocales de Gerhaher, particulièrement bien adaptées à ce style de répertoire, lui permettent de rivaliser avec les plus grands de ses prédécesseurs. Une palette de couleurs très large dans laquelle il puise avec discernement et discrétion, une diction impeccable qui met tout le texte en relief, un sens aigu de la ligne musicale, une distinction jamais prise en défaut et une inspiration puisée dans la connaissance intime du répertoire mènent ce musicien plein de modestie à des sommets proches de la perfection.

Insistons aussi, enfin, sur la qualité du livret – ce n’est pas si fréquent pour les récitals de lieder –  qui présente, outre le poème allemand et sa traduction en anglais, un texte individuel d’analyse pour chaque lied, témoin de l’amour des deux musiciens pour le répertoire qu’ils ont choisi.

 

_______

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4

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❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

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Détails

An dem Mond in einer Herbsnacht D.614

Hoffnung D.295

Im Jänner 1817 (tiefes Leid) D.876

Abschied D.475

Herbst D.945

Über Wildemann D.884

Der Wanderer D.649

Der Wanderer an den Mond D.870

Der Zwerg D.771

Abendstern D.806

Im Walde D.843

Nach einem gewitter D.561

Der Schiffer D.694

An die Nachtigall D.196

Totengräber-weise D.869

Frühlingsglaube D.686

Nachtviolen D.752

Abendlied für die Entfernte D.856

Wehmut D.772

Der Strom D.565

Der Hirt D.490

Lied eines Schiffers an die Dioskuren D.360

Nachtgesang D.314

Der Sänger am Felsen D.482

Christian Gerhaher, baryton

Gerold Huber, piano

Enregistré en juillet 2012 au Bayerischer Rundfunk à Munich

CD Sony – 88883712172

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