Forum Opéra

Don Carlo

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
DVD
14 juin 2013
Ces flambeaux sont consumés

Note ForumOpera.com

1

Infos sur l’œuvre

Détails

Giuseppe VERDI

Don Carlo


Opéra en cinq actes, livret de Méry et Du Locle
Version de Modène (1886)

Mise en scène
Joseph Franconi Lee
Décor et costumes
Alessandro Ciammarughi
Lumières
Nevio Cavina
Chorégraphie
Marta Ferri

Don Carlo
Mario Malagnini
Elisabetta
Cellia Costea
Filippo II
Giacomo Prestia
Posa
Simone Piazzola
Eboli
Alla Pozniak
Il Grande Inquisitore
Luciano Montanaro
Tebaldo / Una voce dal cielo
Irène Candelier
Il conte di Lerma
Giulio Pelligra
Un araldo reale
Marco Gaspari

Coro lirico Amadeus
Orchestre régional d’Emilie-Romagne
Direction musicale
Fabrizio Ventura

Enregistré au Teatro Comunale « Luciano Pavarotti » de Modène, en octobre 2012

2 DVD C Major 724608 – 173 minutes

 

Ami lecteur, toi qui sus le néant des grandeurs du DVD, si l’on répand encore des larmes devant son écran, porte en pleurant nos pleurs aux pieds de C Major. L’intégrale Tutto Verdi couvre une multitude de péchés, la chose paraît désormais claire, et ce Don Carlo est hélas l’un des plus mauvais volets de la collection. N’y avait-il vraiment aucun autre spectacle à immortaliser que cette version de troisième zone, où l’on cherche vainement quelque chose à sauver ?

Evidemment, ce n’est pas Don Carlos, mais Don Carlo. Premier point noir, mais à quoi pouvait-on s’attendre, de la part du Teatro communale de Modène ? Au moins s’agit-il de la version en cinq actes, mais bien sûr sans le ballet et sans les répliques justifiant la méprise de l’infant en expliquant qu’Eboli se « déguise » en Elisabeth à la demande de celle-ci. Cela dit, quand on découvre l’acte de Fontainebleau, on se dit qu’il aurait mieux valu s’en dispenser : les costumes, aux couleurs criardes, semblent avoir été tirés au hasard des réserves du théâtre, mais cela s’arrange par la suite. En revanche, le décor se compose d’un cyclorama (vilainement éclairé en vert jardin pour le tombeau de Charles Quint et le cabinet de Philippe II), devant lequel s’entassent plateformes, escabeaux et petits escaliers qui ne quitteront pas la scène d’un bout à l’autre de la représentation. L’autodafé paraît bien maigrelet, par manque cruel de figurants. La mise en scène n’arrive même pas à rendre perceptible les sentiments unissant dans les différents protagonistes, les chanteurs étant livrés à eux-mêmes et à leur peu de ressources.

L’orchestre que dirige Fabrizio Ventura souffre tantôt d’une mollesse extrême, qui dépouille la partition de toute urgence dramatique (avec un « Tu che le vanità » particulièrement poussif), tantôt d’une brutalité qui transforme les plus beaux passages en caricature de musique militaire (les phrases que Carlo adresse à Eboli quand il la prend pour la reine). Et ce n’est pas la distribution qui fera pardonner ces carences. Mario Malagnini est un Carlo de 55 ans, aux tempes grisonnantes, mais on pourrait oublier son âge s’il n’avait pas cet air de chien battu, cette incapacité à exprimer la moindre émotion par le chant ou par le geste (il bat des records d’inexpressivité lorsqu’il se déclare « Ivre d’amour, plein d’une joie immense », un grand moment de non-théâtre), et s’il ne donnait pas aussi souvent l’impression de s’égosiller, avec des syllabes bien trop ouvertes et des nasalités désagréables. Un peu trop couverte semble en revanche la voix d’Alla Poznak, Eboli slave dont les aigus semblent bien aigres comparé au reste de la tessiture. Posa aux allures d’Henry VIII, Simone Piazzola est un baryton monolithique et incolore, acteur totalement placide, aux semelles de plomb, qui passe les trois quarts de son temps planté face au public, bras écartés. En Philippe II, Giacomo Prestia ne peut plus guère qu’aboyer son rôle, handicapé par un vibrato incontrôlable. Cellia Costea est une Elisabeth à la voix trop lourde, contrainte à ralentir le moindre passage requérant un peu d’agilité, et son timbre dénué de personnalité, qui laisse trop percevoir l’effort, ne parvient à aucun moment à rendre son personnage attachant. A oublier, malgré le joli Tebaldo de la soprano française Irène Candelier.

 

 

 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
cmajor724608

Note ForumOpera.com

1

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Giuseppe VERDI

Don Carlo


Opéra en cinq actes, livret de Méry et Du Locle
Version de Modène (1886)

Mise en scène
Joseph Franconi Lee
Décor et costumes
Alessandro Ciammarughi
Lumières
Nevio Cavina
Chorégraphie
Marta Ferri

Don Carlo
Mario Malagnini
Elisabetta
Cellia Costea
Filippo II
Giacomo Prestia
Posa
Simone Piazzola
Eboli
Alla Pozniak
Il Grande Inquisitore
Luciano Montanaro
Tebaldo / Una voce dal cielo
Irène Candelier
Il conte di Lerma
Giulio Pelligra
Un araldo reale
Marco Gaspari

Coro lirico Amadeus
Orchestre régional d’Emilie-Romagne
Direction musicale
Fabrizio Ventura

Enregistré au Teatro Comunale « Luciano Pavarotti » de Modène, en octobre 2012

2 DVD C Major 724608 – 173 minutes

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Des Puritains pour le XXIe siècle
Lisette OROPESA, Lawrence BROWNLEE, Riccardo FRIZZA
CD