Toujours à la tête du Teatro San Carlo de Naples malgré les tentatives de déstabilisation du gouvernement italien actuel, Stéphane Lissner proposera à nouveau une saison impressionnante. Celle-ci ouvrira avec Rusalka, une oeuvre particulièrement rare en Italie. Dan Ettinger dirigera une somptueuse distribution affichant Asmik Grigorian, Adam Smith et Anita Rachvelishvili dans une mise en scène de Dmitri Tcherniakov ainsi que Salomé (Ricarda Merbeth, Charles Workman, Emily Magee) dans une production de Manfred Schweighofler. Le chef israélien dirigera également une série de Tosca mises en scène par Edoardo De Angelis. On peut d’ores et déjà imaginer que les grands voyageurs lyriques feront chauffer leur carte bancaire pour ce spectacle qui affichera en alternance Sondra Radvanovsky, Anna Pirozzi et Carmen Giannattasio face à Jonas Kaufmann et Francesco Meli. Scarpia sera incarné par Christian Van Horn et Luca Salsi. Autre moment d’affolement prévisible, Un ballo in maschera affichera en alternance Piero Pretti et Vincenzo Costanzo, Ludovic Tézier et Ernesto Petti, Anna Netrebko et Valeria Sepe, Elizabeth DeShong et Cassandre Berthon. La mise en scène, d’après Pierluigi Samaritani (mort en 1994), sera réalisée par Massimo Gasparon. Pinchas Steinberg sera au podium. Don Carlo, en italien et en cinq actes, sera défendu par Piero Pretti, Rachel Willis-Sørensen, Gabriele Viviani, Varduhi Abrahamyan, Ildar Abdrazakov, Alexander Tsymbalyuk et le chef Henrik Nánási dans une mise en scène de Claus Guth. Javier Camarena et Nadine Sierra seront Roméo et Juliette sous la baguette de Sesto Quatrini dans une production de Giorgia Guerra. Anna Pirozzi sera La Fanciulla del West face à Martin Muehle et Gabriele Viviani (production de Hugo De Ana, direction de Jonathan Darlington). Attila sera donné en version concert sous la direction de Diego Ceretta, avec Ildar Abdrazakov, Ernesto Petti, Luciano Ganci et Sondra Radvanovsky dont on espère qu’elle sera cette fois au rendez-vous après ces annulations londoniennes dans ce même rôle. Roberto Devereux verra l’affrontement de Roberta Mantegna et Annalisa Stroppa pour les beaux yeux de René Barbera, sous la direction de Riccardo Frizza et dans une mise en scène de Jetske Mijnssen. Au registre de la comédie, on notera Il matrimonio segreto, dirigé par Francesco Corti dans une production de Stéphane Braunschweig, qu’on n’attendait pas nécessairement dans ce répertoire, et qui affichera une double distribution. Toujours dans le registre léger, La Fille du régiment sera incarnée par Pretty Yende aux côtés du ténor Ruzil Gatin dans une production de Damiano Michieletto dirigée par Riccardo Bisatti. La résurrection de Don Chisciotte della Mancia, comédie de Giovanni Paisiello sera défendue en concert par Ivano Caiazza.
Le théâtre proposera également une impressionnante liste de récitals au piano ou de concerts avec chanteurs : le Requiem de Mozart, Asmik Grigorian, Maria Agresta, Lisette Oropesa, Ekaterina Gubanova, Franco Fagioli, Rosa Feola, Elīna Garanča, Luca Salsi et, pour Noël, le concert de l’Accademia del Teatro di San Carlo. Des solistes de l’académie chanteront également trois rares cantates napolitaines de Rossini. Ajoutez à cela ballets, concerts symphoniques, piano, violon et musique de chambre !