Cette année, plus que jamais, l’Opéra de Rennes joue collectif pour donner à voir aux bretons des spectacles de qualité.
Le travail avec Angers Nantes Opéra se poursuit, naturellement, avec des incontournables comme cette Traviata mise en scène par Silvia Paoli qui rassemble les deux Maisons du Grand Ouest mais également les opéras de Montpellier, Nice et Tours ; ou encore une Flûte Enchantée dirigée par le nouveau directeur musical de l’Orchestre National de Bretagne, Nicolas Ellis et mise en scène par Mathieu Bauer dont le Rake’s Progress avait remporté en 2022 le prix du syndicat de la critique. A noter qu’il s’agira d’une prise de rôle pour Elsa Benoît en Pamina et Florie Valiquette en Reine de la Nuit. L’oeuvre impérissable de Mozart remportera immanquablement un grand succès pour la nouvelle édition d’Opéra sur écran(s).
Une nouvelle collaboration au sein de la co[opéra]tive permettra de découvrir Le Carnaval de Venise de Campra, cinquante ans après sa dernière représentation au Festival d’Aix-en-Provence.
Camille Delaforge dirigera pour l’occasion son ensemble Il Caravaggio en complicité avec le duo Clédat et Petitpierre.
Autre marqueur de l’identité du lieu, les paris audacieux à l’exemple de cette création contemporaine de Jean-Marie Machado entre lyrique et jazz au sujet éminemment breton : La Falaise des lendemains qui nous transportera à Roscoff au cœur de la grande guerre. Un projet également portée par Créteil ou Tourcoing.
Un second pas de côté dans la même direction sera proposé pour les Fêtes avec le Cole Porter in Paris des Frivolités Parisiennes, reprise du Théâtre de Châtelet tout comme Les Sept péchés capitaux de Kurt Weill mis en scène par Jacques Osinski. A Rennes, Benjamin Levy dirigera L’Orchestre National de Bretagne et Natalie Perez interprétera le rôle-titre.
D’autres partenariats permettront d’oser des raretés dans l’air du temps comme la Sérénade de Sophie Gail monté avec l’Opéra Grand Avignon et le Palazzetto Bru Zane qui sera l’occasion d’un temps fort autour des femmes compositrices.
La programmation s’enrichit naturellement de concerts par les deux ensemble en résidence à l’Opéra :
D’une part, un Requiem allemand de Brahms dans la version originale pour 2 pianos par Le Choeur de chambre Mélisme(s) ; D’autre part, La Résurrection qui initiera un cycle de 3 ans que Le Banquet Céleste entend consacrer aux oratorios de Haendel.
Ajoutons à ce menu roboratif, la réjouissante perspective d’accueillir à Rennes la compagnie La Tempête de Simon-Pierre Bestion avec Brumes autour des répertoires traditionnels d’Europe centrale.