Dans le cadre de Pesaro Capitale italienne de la Culture, la Casa Rossini et le Museo Nazionale Rossini accueillent jusqu’au 1er décembre prochain une exposition intitulée « Rossini à Londres 1824-2024 ».
Durant son séjour bref mais intense dans la capitale britannique, de décembre 1823 à juillet 1824, le compositeur devient une figure centrale de la vie culturelle, suscitant une véritable Rossinimania. La commande d’un nouvel opéra intitulé Ugo, re d’Italia ne sera jamais honorée. Invité dans tous les salons de la plus haute aristocratie, Rossini préfère se produire dans des concerts moyennant une forte rémunération*. Il donne aussi des conférences et dirige dans Zelmira au King’s Theatre la dernière apparition sur scène de son épouse, Isabella Colbran.
L’exposition rassemble des partitions, images et autres documents autour de cette période dont l’œuvre la plus importante est la cantate Il pianto delle Muse in morte di Lord Byron, composée à l’occasion de la mort du poète britannique le 19 avril 1824. La musique provient du chœur féminin « Nume cui il sol è trono » de Maometto secondo. Le ténor soliste lors de la création le 11 juillet de la même année était Rossini lui-même. Une édition critique de l’ouvrage devrait être publiée pour l’occasion.
Plus d’informations sur museonazionalerossini.it.
* D’après Antonio Zanolini dans sa Biografia di Gioachino Rossini (1875), l'argent gagné par Rossini durant sa période londonnienne se monterait à 175 000 francs, soit l’équivalent d’environ 790.000€ aujourd’hui.