Née le 31 mars 1946, Christine Weidinger avait gagné en avril 1972 le premier prix des Metropolitan Opera National Council Auditions, assorti d’un contrat avec l’institution new yorkaise. Elle fait ses débuts professionnels cette même année au Central City Opera (Colorado) en Cherubino et au Met en novembre en Ortlinde (Die Walküre), suivi d’une Musetta. Elle y chantera 143 représentations, jusqu’à une dernière Semiramide en 1992, où elle apparait en grande forme, avec des vocalises impeccables et un aigu vaillant. Sur les conseils de Marilyn Horne (avec qui elle enregistrera bien plus tard un superbe Rinaldo), elle avait quitté le Met au bout de 4 ans et s’était mise en troupe à l’Opéra de Stuttgart (1976–1980) avant de rejoindre l’Opéra de Bielefeld Opera où elle se perfectionne dans le belcanto (1981–1989).
Sa carrière s’internationalise : Aix-en-Provence, Munich, Deutsche Oper Berlin, Hamburg State Opera, La Fenice, La Scala, the Liceu (L’Africaine aux côtés de Montserrat Caballé), Monte-Carlo (Maria Stuarda, 1993), Salzburg, Vienne, Toulouse (Elettra dans Idomeneo), Marseille (de magnifiques Capuletti e Montecchi aux côtés de l’immense Martine Dupuy en 1985), etc. Il manquait à Weidinger un timbre plus personnel pour devenir une véritable star internationale, alors que sa technique était de premier plan. On peut l’apprécier dans cette scène finale de Lucrezia Borgia, d’une qualité vidéo médiocre, mais qui rend bien compte de sa voix.