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Panne de Wotan dans L’Or du Rhin à Paris

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Brève
3 février 2025

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Quelques minutes avant le début de la représentation de L’Or du Rhin dimanche après-midi, 2 février, à l’Opéra Bastille, le régisseur fait son entrée, annonciatrice comme à chaque fois d’un changement de distribution de dernière minute. Mais cette fois, l’annonce s’avère plus originale : « Mesdames et Messieurs bonjour, Iain Paterson qui interprète le rôle de Wotan est malade. Il a néanmoins accepté d’assurer la représentation, dans la limite de ses possibilités. Dès que possible, Monsieur Mulligan qui interprète le rôle d’Alberich, chantera le rôle de Wotan à l’avant-scène, tandis que Monsieur Paterson mimera le rôle sur scène. Merci de votre compréhension et bon spectacle. » Les spectateurs écoutent ces informations d’une oreille distraite : après tout, on a déjà entendu à Salzbourg Jonas Kaufmann chanter Rodolphe dans La Bohème à l’avant-scène tandis que Piotr Beczala, souffrant, mimait le rôle.

Malheureusement, le pauvre Iain Paterson a été dans l’incapacité de chanter la moindre note et le rôle d’Alberich, très long et omniprésent, ne s’arrête qu’à la dernière scène de l’opéra, juste avant le retour de Freia, lorsqu’il redescend dans son antre, furieux d’avoir été berné… soit une dizaine de minutes avant la fin d’une œuvre qui en dure cent cinquante.

Les spectateurs ont donc entendu le prologue de la tétralogie wagnérienne sans Wotan, ou plutôt, avec un Wotan école viennoise qui a parlé (!) la quasi-totalité de son rôle (parlé en mesure et en modulant sa voix pour suivre la ligne mélodique certes mais pas une note de chant n’est sortie). Rappelons que ce sont Schoenberg et Berg qui ont créé le Sprechgesang – et nullement ce cher Richard.

Est-il concevable que la première institution lyrique nationale – et l’une des plus prestigieuses au monde – n’ait pas prévu de remplaçant pour un rôle aussi important ? Se contenter d’une telle « alternative », sans plus d’excuses, ni dédommagement, n’est-ce pas manquer de respect au public et – pire encore – trahir l’art que ladite institution est censée promouvoir et faire rayonner ?

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© Opéra national de Paris

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