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Récital Nadine Sierra – Paris (Gaveau)

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Spectacle
6 février 2025
Eblouissante Nadine Sierra

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

Georges Bizet
Djamileh (ouverture)
Giacomo Puccini
La Rondine, « Chi il bel sogno di Doretta »
Gustave Charpentier
Louise, « Depuis le jour »
Charles Gounod
Roméo et Juliette, « Je veux vivre »
Giuseppe Verdi
La Traviata, prélude de l’acte I
« E’ strano … Sempre libera »

Entracte

George Gershwin
Lullaby
Porgy and Bess, « Summertime »
Charles Gounod
Roméo et Juliette, « Dieu ! Quel frisson court dans mes veines »
Georges Bizet
La Jolie fille de Perth, Prélude
Gaetano Donizetti
Lucia di Lammermoor, « Il dolce suono … Spargi d’amaro pianto »

Bis

Frederick Loewe
My Fair Lady, « I could have danced all night »
Consuelo Velásquez
« Bésame mucho »
Giacomo Puccini
Tosca, « Vissi d’arte »
Gianni Schicchi, « O mio babbino caro »

Nadine Sierra, soprano

Orchestre Lamoureux
Direction musicale
Adrien Perruchon

Paris, Salle Gaveau, mardi 4 février 2025à 20h30

Trois ans après son concert mémorable de février 2022, Nadine Sierra revient à Gaveau, accueillie par un public chaleureux dont les ovations à la fin de chaque air iront en s’amplifiant tout au long de la soirée, jusquà l’apothéose finale. Il faut dire que la cantatrice est apparue dans une forme éblouissante : la voix est saine sur toute la tessiture, l’aigu a gagné en rondeur et le medium en consistance, laissant s’épanouir les moirures de son timbre velouté. De plus, son souffle qui semble inépuisable et sa technique sans faille lui permettent d’affronter avec aisance les passages les plus virtuoses des pages belcantistes qui figurent dans son programme. Un programme sans surprise, puisqu’il est constitué d’airs qui lui sont familiers, notamment les deux airs de Juliette, l’air de Louise, et la scène de Violetta à l’acte I de La traviata, qu’elle avait déjà tous proposés sur cette même scène en 2022. Ce programme confortable pour la chanteuse, à défaut d’être original, lui permet d’évoluer librement sur le plateau sans avoir les yeux rivés sur sa partition.
Dès son entrée en scène, dans une somptueuse robe pailletée rose pâle, un sourire radieux sur les lèvres, elle subjugue l’assistance qui ne ménage pas ses applaudissements. Les airs de Magda (La rondine) et de Louise lui permettent de se chauffer la voix tout en déployant des trésors de sensualité dans une interprétation pleinement convaincante. Tout au plus aurait-on souhaité, dans Louise en particulier, davantage de demi-teintes, voire de sons filés, que la cantatrice n’en a donnés. La valse de Juliette, d’une virtuosité ébouriffante, traduit à merveille les émois de la jeune fille qui s’éveille à la vie. Cette partie s’achève avec le final du premier acte de La traviata, un rôle que Nadine Sierra a fait sien depuis 2021 et dans lequel elle a triomphé à l’Opéra Bastille la saison passée. « Ah fors’è lui » est chanté tout en délicatesse, le timbre imprégné d’accents nostalgiques, et finit sur une longue cadence inédite. La cabalette « Sempre libera », d’une agilité sans faille, agrémentée de trilles et d’ornementations impeccables, brille de mille feux et conclut cette première partie du concert sur un contre-mi bémol longuement tenu qui met la salle en délire.

Après l’entracte, un « Summertime » lancinant précède un second air de Juliette dramatiquement impressionnant, au cours duquel la soprano américaine, vêtue cette fois d’une robe fourreau noire avec un décolleté orné de strass, exhibe un registre grave sonore et solide. Puis elle explique, non sans humour, qu’elle a décidé d’abandonner le rôle de Lucia à des chanteuses plus jeunes – elle n’a pourtant que 36 ans – et qu’elle chantera, sans doute pour la dernière fois sur scène l’air de la folie qu’elle interprète ensuite avec une telle intensité qu’on ne peut que regretter sa décision. Faisons cependant confiance à une artiste qui a su jusqu’ici mener intelligemment sa carrière en choisissant ses rôles avec discernement. Avec la générosité qui la caractérise et sa joie communicative d’être sur scène, Nadine Sierra offrira au public survolté pas moins de quatre bis qu’elle annonce avec un ton enjoué, « I could have danced all night », un classique de la comédie musicale américaine, « Besame mucho » une chanson en hommage à sa mère et à ses origines latines, dans une transcription originale pour voix et contrebasse, accompagnée par l’excellent Marc André, et pour finir deux airs de Puccini, un inattendu « Vissi d’arte », impeccablement nuancé, qui annonce peut-être une évolution de son répertoire, et « O mio babbino caro » un air qu’elle a chanté pour la première fois en public, dit-elle, alors qu’elle était encore adolescente.

A la tête d’un Orchestre Lamoureux quelque peu inégal mais qui offre de bons moments, Adrien Perruchon propose une direction attentive et soignée. Saluons l’originalité des pages symphoniques et l’hommage rendu à Bizet pour le cent-cinquantième anniversaire de sa disparition, à travers l’ouverture Martiale de Djamileh en début de soirée et, au cours de la seconde partie, le délicat prélude de La Jolie fille de Perth.

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Georges Bizet
Djamileh (ouverture)
Giacomo Puccini
La Rondine, « Chi il bel sogno di Doretta »
Gustave Charpentier
Louise, « Depuis le jour »
Charles Gounod
Roméo et Juliette, « Je veux vivre »
Giuseppe Verdi
La Traviata, prélude de l’acte I
« E’ strano … Sempre libera »

Entracte

George Gershwin
Lullaby
Porgy and Bess, « Summertime »
Charles Gounod
Roméo et Juliette, « Dieu ! Quel frisson court dans mes veines »
Georges Bizet
La Jolie fille de Perth, Prélude
Gaetano Donizetti
Lucia di Lammermoor, « Il dolce suono … Spargi d’amaro pianto »

Bis

Frederick Loewe
My Fair Lady, « I could have danced all night »
Consuelo Velásquez
« Bésame mucho »
Giacomo Puccini
Tosca, « Vissi d’arte »
Gianni Schicchi, « O mio babbino caro »

Nadine Sierra, soprano

Orchestre Lamoureux
Direction musicale
Adrien Perruchon

Paris, Salle Gaveau, mardi 4 février 2025à 20h30

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