Jules et Cynthia pleurent la mort de Jean-Jacques Beineix à l’âge de 75 ans. Après des études de médecine et un passage dans la publicité qui ne fut pas sans marquer son esthétique, le réalisateur français connaît le succès en 1981 dès son premier film, Diva. Deux millions d’entrées, quatre César. L’histoire d’un jeune postier (Jules) fasciné par une cantatrice (Cynthia) qui refuse d’enregistrer sa voix.
Le succès de ce premier long métrage eut pour effet collatéral de révéler au grand public la soprano américaine Wilhelmenia Wiggins Fernandez et l’air de La Wally « Ebben? Ne andrò lontana » (comme d’ailleurs plus tard Philadelphia, le film de Jonathan Demme, popularisa l’air de Maddalena dans Andrea Chénier, « La Mamma morta »).
Si l’art et la personnalité de Jean-Jacques Beinex ont depuis été largement commentés, on aimerait savoir comment l’idée de Diva lui est venue, pourquoi l’air de La Wally et pourquoi Wilhelmenia Wiggins Fernandez. On voudrait lui demander, à la manière de Sagan, aimez-vous l’opéra ? Hélas, le film est trop ancien pour que Google nous en dise davantage. Si un de nos lecteurs a la réponse… A défaut, demeure pour l’adolescent des années 80 qui écoutait Verdi plutôt que The Cure, la révélation réconfortante que finalement l’opéra pouvait être « branché » (Mitterand aurait dit « câblé »).