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Mort du chef d’orchestre Bernard Haitink (1929-2021)

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Brève
22 octobre 2021
Mort du chef d’orchestre Bernard Haitink (1929-2021)

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Bernard Haitink est mort à l’âge de 92 ans ce jeudi 21 octobre, à Londres, où il résidait. Figurant parmi les chefs les plus éminents d’une génération dorée née au tournant des années 1920 et 1930, il aura mené une des carrières les plus prestigieuses et les plus longues (60 ans) de l’après-guerre. Après des études de violon au conservatoire de sa ville natale d’Amsterdam, il intègre les rangs de l’Orchestre de la Radio néerlandaise tout en se formant à la direction auprès de Ferdinand Leitner. Après des débuts sur le podium en 1954, il dirige pour la première fois, en 1956, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, en remplacement de Carlo Maria Giulini. Le début d’un fructueux compagnonnage : nommé à la tête de la formation en 1961, il reste en poste pendant 27 ans et réalise d’innombrables enregistrements. Egalement en poste au London Philharmonic Orchestra (1967-1979), à la Staatskapelle de Dresde (2002-2004) puis à Chicago (2006-2010), il collabore régulièrement avec les Philharmoniques de Berlin et de Vienne, le London Symphony Orchestra, le Chamber Orchestra of Europe… Remettant inlassablement sur le métier les œuvres de Mahler, de Bruckner ou de Debussy que sa battue toujours précise et son sens des équilibres restituaient dans toute leur richesse, il met un terme à sa carrière en 2019, après un ultime concert au Festival de Lucerne.

Mais les amateurs d’opéra n’oublieront pas non plus que Bernard Haitink fut 10 ans durant directeur musical du Festival de Glyndebourne (1978-1988), qu’il occupa le même poste 14 ans à Covent Garden, et qu’il fut également invité dans les fosses de l’Opéra de Zurich ou du Théâtre de Champs-Elysées. Côté discographie, citons, parmi maintes réussites, l’un des plus beaux Ring post-nouveau Bayreuth (avec Marton, Jerusalem, Morris, Studer et l’Orchestre de la Radio Bavaroise), des Noces de Figaro sur le vif à Glyndebourne avec la Comtesse de Felicity Lott, un superbe Fidelio avec Jessye Norman, ou encore la Jenufa la plus touchante jamais enregistrée, avec Karita Mattila et Anja Silja. 

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