Comme annoncé dans notre compte rendu de La belle Hélène au Théâtre des Champs-Elysées début juillet, Cyrille Dubois et l’Orchestre National de Lille placés sous la direction de Pierre Dumoussaud, viennent d’enregistrer des airs d’opéras-comiques pour ténor et orchestre (voir programme ci-dessous).
« L’opéra-comique est un genre délicat : il doit être chanté avec la verve d’un Rossini, la poésie d’un Gounod, le jeu théâtral de Feydeau. Il faut disposer de tout l’attirail de la virtuosité (vocalises et notes aiguës) pour s’y mesurer mais utiliser tout cela avec légèreté, parcimonie et élégance », explique Alexandre Dratwicki, le directeur scientifique du Palazzetto Bru Zane étroitement associé au projet, « Nous avons la chance de disposer de beaucoup de magnifiques ténors en France aujourd’hui, avec du style, de la personnalité, un français impeccable et des voix particulièrement discophoniques. Cyrille ajoute à ces qualités un aigu qu’il sait mixer jusqu’aux confins du pianissimo éthéré, et des qualités de vocalisation qui n’empêchent pas une belle projection, un focus extrêmement précis et un héroïsme qu’il maîtrise parfaitement. ».
« Il est bon de sortir des éternels Faust – Manon – Roméo & Juliette – Carmen… qui sont des chefs-d’œuvre, mais ne constituent que la partie émergée de cet iceberg colossal qu’est la musique Romantique Française. », commente de son côté Cyrille Dubois, « ce CD a cette ambition: susciter l’intérêt sur des œuvres délaissées, pour justement, donner envie de les faire ressortir de l’oubli en des versions de concert ou, rêvons un peu retrouver la chance d’une nouvelle mise en scène ».
L’album paraîtra sous le label Alpha à une date non encore communiquée.
Boieldieu, La Dame blanche, « Viens, gentille Dame »
Donizetti, La Fille du Régiment – « Ah mes amis »
Luce-Varlet, L’Elève de Presbourg – « Viens, O mélodie »
Clapisson, Le Code noir – « Adieu »
Clapisson, Gibby la Cornemuse – « Rêvons qu’un plus beau jour »
Halévy, Les mousquetaires de la reine – « Enfin un plus beau jour »
Thomas, Raymond – « Point de pitié pour mes alarmes »
Thomas, Le roman d’Elvire – « Suprême puissance »
Thomas, Mignon – « Adieu Mignon »
Gounod, Le médecin malgré lui – « Je portais dans une cage »
Saint-Saëns, Le timbre d’argent – « Demande à l’oiseau »
Bizet, La jolie fille de Perth – « Ô cruelle »
Delibes, Lakmé – « Fantaise aux divins mensonges »
Godard, Pedro de Zalamea – « Combien de fois j’ai rêvé d’elle »
Dubois, Xavière – « Au clair matin «
Silver, Myriane – « Seul, ai-je dit »
Auber, La Barcarolle – « Asile où règne le silence »