En Allemagne, comme – presque – partout, on ne ménage pas ses efforts pour limiter les conséquences du virus dans le domaine lyrique. Passons sur les annulations en séries qui auront jalonné un peu partout l’année 2020, et intéressons-nous plutôt à des initiatives prises ici et là pour que, malgré tout, le spectacle ne meure pas. Ici, c’est Francfort qui essaie, autant que faire se peut, d’aménager les spectacles prévus ou de les remplacer.
Ainsi, depuis le début de saison, Le Grand Macadre a été remplacé par The Medium de Menotti associé à d’autres de ses compositions chorales ; par ailleurs, La serva padrona associé au Stabat Mater de Pergolèse est venu en lieu et place des Brigands de Jacques Offenbach.
Pour ce qui est des nouvelles productions, les huit représentations de Fedora seront remplacées par quatre représentations d’un Tchaïkowski-Projekt qui réunira la distribution prévue pour le Giordano. De même, c’est la distribution prévue pour Aïda qui reprendra en février 2021 une ancienne production de Luisa Miller avec le Rodolfo de Stefano La Colla. Boris Godounov, dans une mise en scène de Keith Warner, sera remplacé en mai par deux petites pièces : Der Zar läßt sich fotografieren de Kurt Weill et Die Kluge de Carl Orff. Pour le moment la programmation de juin (Dialogue des Carmélites dans la mise en scène de Claus Guth et Inferno) demeure d’actualité, de même qu’en mars Orlando et le double Britten The Burning Fiery Furnace et The Prodigal Son.
Quant aux reprises, l’Opéra de Francfort dit espérer pouvoir monter l’essentiel de ce qui était prévu. Croisons les doigts.