La pandémie de la covid-19 n’en finit pas de bouleverser la programmation des théâtres. Le Grand Théâtre de Genève, dont la nouvelle saison s’intitule « Réalité Augmentée » (augmentée de questionnements, de mises en abîme, de recours aux autres arts et aux nouvelles technologies numériques, de résonnances), doit ainsi renoncer à la plupart des nouvelles productions initialement envisagées à l’exception du Soldat de Plomb, opéra pour enfants de Jérémie Rhorer qui revisite le célèbre conte d’Andersen.
Turandot, qui aurait dû ouvrir cette nouvelle saison, est reportée à une saison ultérieure et est remplacée par La Cenerentola de Laurent Pelly, annulée en mai 2020. Sont également à l’affiche Candide de Bernstein, finalement repris dans la mise en scène de Barrie Kosky avec Claire de Sévigné, Yvonne Naef et Chris Merritt ou encore le Messie de Haendel, dans la production de Bob Wilson qui vient de triompher au TCE. Kornel Mundruczo quant à lui revisite L’affaire Makropoulos dans un univers de science-fiction et le duo Damien Jalet/ Sidi Larbi Cherkaoui propose un Pelléas et Mélisande (avec Mari Eriksmoen dans le rôle-titre) mystérieux, cosmique et onirique, mêlant danse et chant, à l’instar du Didon et Enée conçu par Peeping Tom. Le Parsifal épuré de Michael Thalheimer contrastera avec La Traviata revue par Karin Henkel, figure de proue du théâtre allemand, ou encore la Clémence de Titus du metteur en scène très engagé Milo Rau.
A noter également les récitals de Ludovic Tézier, Matthias Goerne, Pretty Yende et Gaëlle Arquez. Par ailleurs, le GTG continuera de multiplier les rencontres hors les murs ou hors cadre classique de la salle de spectacle pour attirer un nouveau public et aller à sa rencontre.