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Concert surprise au Grand Théâtre de Bordeaux

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Brève
26 juin 2020
Concert surprise au Grand Théâtre de Bordeaux

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Faisant suite à la présentation officielle de la saison 2020-21, la direction de l’Opéra national de Bordeaux a offert sur la scène du Grand Théâtre devant un public masqué et des internautes connectés sur Facebook, un « concert surprise ». Après des extraits du ballet Le Corsaire d’Adolphe Adam, interprétés avec maîtrise et virtuosité par les solistes du Ballet de l’Opéra, Marc Minkowski a pris la parole avec une très grande émotion dans la voix. Ses éloges s’adressaient surtout à tous les artistes danseurs pour leur énergie et leur gnaque d’une liberté retrouvée : « Dans le monde entier, la majorité des théâtres resteront fermés encore pour plusieurs mois, l’Opéra de Bordeaux est pratiquement le seul à commencer à présenter des spectacles permettant ainsi aux artistes de retrouver la pratique de leur art. Cette soirée en est la preuve ». Ces propos allaient également à tous les chanteurs intervenant en seconde partie du concert. 

Lorsqu’on évoque le nom de Chiara Skerath (photo ci-joint) on pense à Mélisande. Avec deux extraits de ce rôle qu’elle reprendra cette saison, la clarté et le velouté de sa voix, imprégnés d’une profonde sensibilité nous laissent déjà entrevoir sur cette même scène, une émouvante Micaëla. Thomas Dolié, enfant du pays très apprécié de son public et fondateur de rencontres publiques intitulées « le Labo du chanteur », aborde l’immense air de Ford de Falstaff. Comment ne pas résister à ce timbre puissant et chaleureux ? À quand des grands rôles verdiens ? Lorsque ces deux chanteurs attaquent le duo de Pamina et Papagneno de la Flûte enchantée, ils s’amusent à jouer avec les règles de la distanciation sanitaire pour les transposer en timidité amoureuse : beaucoup d’humour. Julie Pasturaud nous entraine joyeusement dans un air de l’opéra-bouffe peu connu, Pâris ou le bon juge de Claude Terrasse. Quelle présence ! Pour clôturer ce concert, les enfants chéris bordelais font leur entrée dans le duo final de Carmen. Même si sans contact physique le coup de poignard fait sourire. Aude Extremo et Stanislas de Barbeyrac sont une Carmen et un Don José de notre temps. Dans la fougue de leur jeunesse, nous retrouvons les sonorités graves pour elle et la puissance pour lui, qualités que le public  aime à entendre dans ces rôles les plus populaires du répertoire et qui nous font peut être oublier quelques verdeurs dans certains phrasés. Cependant, tout laisse présager le succès des représentations prochaines.

Pour accompagner tous ces artistes, pas d’orchestre mais un seul homme, Jean-Marc Fontana. Comme à chacune de ses prestations il entre immédiatement en complicité avec les chanteurs, les écoute et vit leurs émotions. Il n’est pas qu’accompagnateur, il est aussi acteur. Lorsque à la fin du duo qui clôt le concert, Don José seul en avant scène, à genoux, des sanglots dans la voix, chante : « Vous pouvez m’arrêter, c‘est moi qui l’ai tuée ! Ma Carmen adorée » et que la lumière s’éteint, on réalise que même tous masqués, l’opéra est toujours bien vivant !

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Chiara Skerath © Capucine de Chocqueuse

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