En attendant Mefistofele à Orange

L’ouverture de l’édition 2018 des Chorégies d’Orange, demain, jeudi 5 juillet, avec un ouvrage qui n’avait pas été représenté in loco depuis 1905 – Mefistofele d’Arrigo Boito – offre le prétexte de rappeler l’existence depuis le 4 mai d’un système de reconstitution digitale en 360°, à expérimenter en complément de la visite traditionnelle du Théâtre antique. Ce système permet pendant 6 minutes, un voyage dans le temps, de -36 avant J.C., année de la fondation de la ville d’Orange et de l’édification de son théâtre, jusqu’à son inauguration. « Avec les techniques de réalité virtuelle, le visiteur se déplace, à sa propre échelle, à l’intérieur d’un environnement restitué. Il vit ce qu’ont vécu les femmes et les hommes du passé. Il voit les monuments dans leur état d’origine, avant l’œuvre du temps et des hommes, il comprend les partis pris architecturaux ou urbanistiques des concepteurs. », explique Philippe Fleury, historien-chercheur du Centre Interdisciplinaire de Réalité Virtuelle (CIREVE) à l’Université de Caen. « Ecco il mondo » (Voici le monde) lui rétorquera, les 5 et 9 juillet, Mefistofele par la voix d’Erwin Schrott dans cette nouvelle production du chef d’œuvre de Boito mise en scène par le directeur des Chorégies, Jean-Louis Grinda, et dirigée par Nathalie Stuzmann avec également, dans les rôles principaux, Jean-François Borras et Béatrice Uria-Monzon.