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Nouvelle saison de l’Atelier lyrique de Tourcoing : profitons bien de la jeunesse !

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Brève
14 juin 2022
Nouvelle saison de l’Atelier lyrique de Tourcoing : profitons bien de la jeunesse !

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C’est sous le signe de la jeunesse que François-Xavier Roth et l’équipe de l’Atelier lyrique de Tourcoing placent la prochaine saison de l’institution créée par Jean-Claude Malgoire et que le fondateur de l’orchestre Les Siècles dirige depuis 2019.

La jeunesse c’est le temps des premières rencontres et, déjà, des retrouvailles de rentrée : la Capella Mediterranea se produira pour la première fois au Festival de la voix en juin 2023 ; tandis que les Arts florissants (avec notamment le rare Aminta e Fillide de Haendel), Mirois étendus (notamment autour de La Tragédie de Carmen), A nocte temporis (autour de Jéliote, le haute-contre de Rameau), Les Cris de Paris et d’autres viendront explorer des répertoires divers. En ouverture, Les Illuminations de Britten cotoieront ainsi, par exemple, trois cantates du jeune Bach regroupées sous le titre de La Cité Céleste par l‘Ensemble Alia Mens ou, moins rare, le Stabat Mater de Poulenc. C’est d’ailleurs aussi par trois cantates de jeunesse du même Bach que Les Ambassadeurs ~ La Grande Ecurie entameront une intégrale des cantates à partir de décembre prochain. Outre ces oeuvres sacrées, on entendra également le Te Deum de Charpentier en février ou la Petite messe solennelle de Rossini en mars, avant le Festival de la voix début juin, avec des oeuvres de Draghi, Bach, Zelenka, Louati, Monteverdi ou encore  Ligeti.

La jeunesse de la jeunesse, c’est l’enfance, parfois turbulente, qu’elle soit le thème du spectacle ou que ce dernier s’adresse aux enfants. On passera donc des Enfants terribles de Philipp Glass d’après Cocteau aux contes lyriques (Hänsel et Gretel avec les Variétés lyriques, Les Aventures du Baron de Münchhausen avec le Concert spirituel, ou La Légende du Hollandais volant avec la Compagnie La reine de coeur, en passant par le Carnaval des animaux et Peer Gynt. C’est aussi à une fable en forme de Singspiel que nous inviteront Les Ambassadeurs ~ La Grande Ecurie autour de Mozart et de son monde ; tandis que Lucile Richardot accompagnée de Jean-Luc Ho au clavecin ensorcelleront le public avec leurs magiciennes baroques.

La jeunesse, ce sont les premières fois, qu’on n’oublie jamais, comme par exemple le fameux premier baiser. Ce sera le thème de Kiss me, baby, spectacle qui donnera prétexte aux artistes Denis Mignien et Elsa Cantor de mêler les répertoires pour en parler du baiser, en itinérance autour de Tourcoing. Jeunesse, sensualité, poésie, sensibilité seront évidemment au menu des Mélodies de Fauré par Cyrille Dubois et Tristan Raës après la récente parution d’une intégrale remarquée. Côté comédie romantique, Les Frivolités parisiennes viendront donner de joyeux Coups de roulis (de Messager) au théâtre municipal Raymond Devos de Tourcoing en mars ! Autre rareté d’un tout autre genre, Le Carnaval du Parnasse de Mondonville, qui sera donné en version de concert.

La jeunesse, ce sont aussi les nouveaux talents, et il y en aura beaucoup dans ces offres diverses. Chaque année, l’Atelier lyrique met par ailleurs en lumière de jeunes artistes issus de l’académie du Musée d’Orsay et de la Fondation Royaumont et ce sera le tour de la mezzo-soprano Florence Losseau, qui, avec la pianiste Elenora Pertz interprèteront Poulenc, Berg, Schubert et Debussy.

Comme on n’a pas tous les jours vingt ans, l’orchestre Les Siècles fera la fête en lorgnant vers la Belle époque (mais sans voix) ou la 1ère symphonie de Mahler (concert où l’on pourra entendre Patricia Petibon dans un programme qui reste à compléter), tandis qu’Amel Brahim-Jelloul allumera la flamme de la nostalgie mais aussi du croisement des cultures avec ses Souvenirs d’Al-Andalus. Les Siècles, que l’on retrouvera sous la baguette de son directeur pour deux grandes productions lyriques : Pelléas et Mélisande, à l’Opéra de Lille  et, à Tourcoing, Le Vaisseau fantôme avec Karl-Heinz Lehner dans le rôle du Hollandais et Ingela Brimberg en Senta, dans une mise en espace de Benjamin Lazar.

Et puis, rien n’interdit, comme Faust,  de croire en une nouvelle jeunesse sans pour autant vendre son âme au diable : à partir d’une oeuvre lyrique perdue de Schutz sur la nymphe Daphné, Wolfgang Mitterer a bâti un opéra-madrigal pour voix (celles des Cris de Paris ici) et électronique. Sur un tout autre versant, Robin Pharo et l’ensemble Près de votre oreille donneront aussi une nouvelle jeunesse au répertoire vocal anglais de la fin du XVIè siècle.

La preuve est faite que la jeunesse est éternelle !

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