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L’Opéra Royal de Stockholm

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Actualité
19 octobre 2017
L’Opéra Royal de Stockholm

Infos sur l’œuvre

Détails

Adresse : Gustav Adolfs torg 2, 103 22 Stockholm.

Institution lyrique hébergée : Kungliga Operan (Opéra Royal de Stockholm).

Site Web : www.operan.se

Année de construction : 1892, inauguré le 19 septembre 1898.

Architecte : Axel Anderberg.

Style architectural : néo-renaissance à l’extérieur ; néo-baroque à l’intérieur.

Répertoire de prédilection : pas de préférence avouée mais avantage au répertoire germanique avec la Tétralogie représentée une centaine de fois, de 1895 à 2017.

Education : des spectacles à destination du jeune public sont proposés chaque saison. Des billets à demi-tarif sont réservés aux étudiants. 

Histoire : Tout démarre avec le roi de Suède, Gustav III (1746-1792), dont l’assassinat lors d’un bal masqué le 16 mars 1792 à l’endroit même où se trouve l’opéra aujourd’hui inspira Verdi et Auber. Bien avant d’être poignardé par d’infâmes conspirateurs (et sans lien de cause à effet), ce monarque, épris de théâtre lyrique, avait décidé d’établir de manière permanente une troupe de chanteurs en Suède et d’édifier sur ses propres deniers une maison d’opéra pour les accueillir. Confié à l’architecte Carl Fredrik Adelcrantz, inauguré le 30 septembre 1792, le bâtiment dont la salle blanche, bleue et or pouvait contenir 948 spectateurs, fut longtemps considéré comme un des plus beaux monuments de Stockholm. Devenu vétuste, cet édifice fut démoli à la fin du 19e siècle pour laisser place à l’actuel. Sept années furent nécessaire pour en mener à terme la construction, de 1892 à 1898, année de son inauguration. D’une exubérance décorative conforme au goût de l’époque, ce nouvel opéra se veut alors le symbole d’une royauté rayonnante (ainsi qu’en témoigne dans la salle la loge royale placée côté cour à la vue de tous). Le marbre de Norvège, utilisé dans le hall d’entrée, symbolise l’union entre les deux pays. L’auditorium, d’une capacité de 1100 sièges, est dominé par un lustre de deux tonnes. Une fresque de Vicke Andrén en décore le plafond. En 1989, une rénovation intérieure totale a rendu à l’opéra son lustre initial.

Premier opéra représenté : Cora och Alonzo, un opéra de Johann Gottlieb Naumann (1741-1801), le 30 septembre 1782. L’édifice actuel fut inauguré le 29 septembre 1898 avec des extraits d’opéra de deux compositeurs suédois – Frondörerna d’Adolf Fredrik Linblad (1801-1878), Estrella de Soria de Franz Berwald (1796-1868) – ainsi qu’une cantate à la gloire de l’ancien bâtiment, commandée à Ivar Hallström (1826-1901). 

Créations marquantes (depuis la réouverture) : Pas de création d’œuvres qui soient depuis entrées au répertoire mais une volonté, conforme au vœu de Gustave III, de développer une école nationale avec dès la saison initiale les premières représentations de Tirfing, un opéra de Wilhelm Stenhammar (1871-1927), et de Valdemars skatten, composé lui par Andreas Hallén (1846-1925). Cette volonté perdure avec, par exemple, ce mois d’octobre, Dracula, un opéra en suédois commandé à la compositrice d’origine russe vivant en Suède Victoria Borisova-Ollas (1969).

Meilleures places : comme souvent, dans les théâtres à l’italienne, les premiers rangs du paradis sont recommandés d’un point de vue acoustique ; les sièges face à la scène au centre du parterre et dans les étages supérieurs d’un point de vue visuel.

Acoustique : de bonne à moins bonne selon la place occupée (voir ci-dessus), de toute façon concentrée compte tenu de la dimension réduite de la salle, flatteuse pour les voix, moins confortables pour les chanteurs privés de retour. 

Tarifs : plus que raisonnables, surtout si on les compare au coût de la vie, particulièrement onéreux en Suède : de 55 SEK à plus de 1000 SEK, soit environ de 6€ à 100€ la  place.

Anecdote : Dans l’auditorium, la loge royale est aujourd’hui encore réservée à l’usage exclusif de la famille régnante, peu intéressée par l’opéra ou très occupée, quoi qu’il en soit peu encline à partager ses privilèges, si l’on en juge à son occupation totalement vide les cinq soirs où nous étions présent. Dans la salle toujours, lever le nez pour examiner au plafond la fresque de Vicke Andrén. Un des chérubins représenté par le peintre tient en sa main le plan de l’édifice. 


Détail de la fresque au plafond de la salle peint par Vicke Andrén © Christophe Rizoud

Vestiaire : à chaque étage, payant (1€ environ par objet), non expérimenté lors de notre venue compte tenu des températures estivales (si, si, c’est possible en Suède aussi ; le réchauffement climatique n’épargne aucun pays) 

Toilettes : à chaque étage, côté jardin pour les hommes et cour pour les femmes mais en nombre insuffisant dans les deux cas ; prévoir un peu d’attente, prendre ses précautions avant le spectacle et ne pas abuser de boissons diurétiques à l’entracte (voir ci-dessous)

A l’entracte : nombreux bars à chaque étage avec grand choix de boissons et de friandises sucrées et salées, quelques sandwiches et même des cocktails servis sur les terrasses en été. Pour éviter l’affluence, un système de commande avant le spectacle ou – mieux – en ligne sur le site de l’opéra permet de réserver son en-cas et d’être servi sur un mange-debout individuel marqué d’un numéro (non expérimenté mais a priori assez efficace). 
Ne pas manquer de déambuler dans le foyer imité du Palais Garnier, en beaucoup moins long, pour admirer les fresques de Carl Larsson, le travail sur les stucs dorés au mur et au plafond, les lustres en cristal, les miroirs, les rideaux de brocard florentin et, parmi les bustes exposés, celui de Jenny Lind (1820-1887), soprano surnommée le « rossignol suédois » pour laquelle Verdi composa le rôle d’Amelia dans I masnadieri (1847). 

Le bémol : l’absence de surtitres en anglais et d’une manière générale une signalétique en suédois seulement qui complique toute quête d’information. 

Le dièse : la taille raisonnable de la salle (1100 places) avec une fosse suffisamment large pour accueillir un orchestre wagnérien. 

Accessibilité : comme tous les bâtiments de cette époque, beaucoup d’escaliers. Des places pour personnes à mobilité réduite sont cependant réservées au parterre. 

Accès : pas facile en voiture, l’opéra étant situé au centre de Stockholm et les embouteillages fréquents compte tenu de la géographie de la ville (un archipel de 14 îles). Préférez la marche ou les transports en commun (métro Kungsträdgården)

Boutique : La billetterie à gauche en entrant dans le bâtiment vend quelques livres et CDs ainsi qu’un magnet maison. Pas de quoi faire des folies. 

Où dîner a proximité ? Bakfickan, au pied de l’opéra, à gauche quand on regarde le bâtiment, face à la Jacobs kyrka (église Saint Jacques), sert avant et après le spectacle, dans la limite d’horaires raisonnables (mieux vaut s’en assurer au préalable) une cuisine locale à des prix locaux, c’est-à-dire pas bon marché. Mais le service est stylé, le pain excellent et le saumon fumé légèrement salé un des meilleurs qu’il nous ait été donné de manger durant notre séjour. En été, terrasse calme et agréable avec vue sur la façade écarlate de l’église. De l’autre côté de l’opéra, symétriquement opposé au précédent, Brasseriet, également en charge de la restauration durant l’entracte (voir plus-haut), peut représenter une alternative moins gourmande mais aussi onéreuse. Terrasses également en été mais plus bruyantes, dont deux à l’étage du foyer accessibles de l’intérieur de l’opéra (voir plus haut). Pour rester dans l’esprit décoratif de l’opéra, on peut réserver à cinq minutes de marche une table à Asiatiska, un des restaurants de l’hôtel Berns. Nourriture asiatique comme son nom l’indique, pas forcément inoubliable, mais servie dans une ambiance modeuse et une débauche de stucs et de dorures qui rendent le repas mémorable. Là encore, prix en conséquence. 

Où dormir à proximité ? Quitte à faire des folies, pourquoi pas l’Hotel Berns justement qui allie le luxe à la patine d’un établissement chargé d’histoire. Josephine Baker, Liza Minnelli, Frank Sinatra et Marlene Dietrich ont chanté en ses murs. Toujours à des tarifs déraisonnables, At Six, à une enjambée de l’opéra, offre un confort d’une modernité incontestable (l’établissement vient d’ouvrir) juste au-dessus d’une galerie marchande où l’on peut déguster des muffins meilleurs qu’à New York (American cookie). Pour les budgets plus serrés, Le Routard conseille dans la vieille ville à quinze minutes maximum à pied de l’opéra, l’Archipelago Hostels, une auberge de jeunesse à l’atmosphère « cool et plutôt jeune ». A tout prendre, dans la même gamme et à distance égale, on préférerait le Chapman, un ancien navire école de la Marine suédoise, amarré à la petite île de Skeppsholmen et transformé en auberge de jeunesse en 1949 (mais que l’on se rassure, rénové depuis). 

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