Ben Glassberg rafle tout au concours de Besançon

Il aura tout raflé : le grand prix du jury, mais aussi celui du public, comme celui des musiciens de l’Orchestre National de Lyon, qu’il venait de diriger, après ses deux amis finalistes. Au terme d’une semaine d’épreuves quotidiennes, en grandeur réelle, avec solistes et choeur pour ce qui relève du répertoire lyrique et de l’oratorio,  l’Anglais Ben Glassberg, le benjamin (il n’a que 23 ans) fait l’unanimité à ce concours complet qui, après 55 ans d’existence, a permis de révéler Seiji Ozawa, Michel Plasson, Jesus Lopez-Cobos, Sylvain Cambreling, Kazuki Yamada et tant d’autres. Le jury, que présidait Leonard Slatkin, avait choisi les trois oeuvres au programme : une création de Philippe Hersant, les deux premiers des Nocturnes de Debussy, et l’ouverture de La Chauve-souris, de Johann Strauss. Si les autres finalistes n’ont pas démérité, particulièrement Jordan Gudefin, déjà très expérimenté, la maturité musicale de Ben Glassberg le dispute à sa jeunesse : tout est là, avec une probité qui force l’admiration, les architectures, les phrasés, les articulations, la plus large palette dynamique, les couleurs. Une belle leçon, saluée très longuement par un public conquis.