Nous mentionnions le mois dernier des tensions entre la direction et le personnel de l’Opéra de Toulon, représenté par trois syndicats. Le désaccord portait sur la différence de traitement entre cadres administratifs et personnel artistique avec, en guise de pomme de discorde, l’intégration de la prime d’ancienneté au salaire de base, jugée inique par les intéressés. Face au maintien du refus de toute discussion, le ton monte. Des voix s’élèvent pour dénoncer la « gestion ubuesque » du budget, arguant de « condamnations par l’URSSAF sur des sommes très importantes pour non-respect de la loi », « de conditions de travail de plus en plus insoutenables pour les artistes » et de l’opacité des dépenses du directeur, Claude-Henri Bonnet, dont la carte bleue professionnelle ne serait pas plafonnée. De là à établir un parallèle avec l’affaire Dorny qui a dernièrement secoué l’Opéra de Lyon, il n’y a qu’un pas que nous nous garderons bien de franchir. En attendant, un préavis de grève aurait été déposé pour la première représentation de Roméo et Juliette le 4 juin.
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Réponse à Monsieur Christophe RIZOUD, rédacteur de « Toulon toujours dans l’impasse » et avis aux lecteurs de forumopéra.com
Et bien non l’opéra de Toulon n’est pas dans l’impasse !
Il est juste ponctuellement entravé par un différend qui oppose une cinquantaine de musiciens et choristes parmi les 200 salariés de l’Opéra (EPCC).
A cette première contrevérité s’ajoute celle qui touche à ma probité. Je suis particulièrement choqué que l’on puisse véhiculer des contre-vérités infamantes et diffamatoires à mon endroit, sous couvert d’un article journalistique. Je me réserve le droit de saisir les tribunaux.
Comment peut-on laisser dire que je disposerais d’une « carte bancaire professionnelle » a fortiori « non plafonnée » dont « j’abuserais, à l’instar du directeur de l’Opéra de Lyon » auquel on voudrait me comparer ?
Si une vérification préalable avait été faite, on saurait que par délibération du CA de l’Établissement, je suis remboursé de mes frais réels via des ordres de mission et sous le double contrôle du trésor public et de la chambre régionale des comptes. Véhiculer de telles insanités de façon éhontée est forcément destiné à créer le doute sur ma personne, au lieu d’utiliser des moyens légaux et loyaux.
Quant à la prétendue « gestion ubuesque » de l’Opéra, Il est patent que les sources (non citées) de l’article n’ont qu’une vague idée de la complexité de la gestion financière, juridique, comptable et managériale d’un établissement Public.
Fort heureusement, le public qui fréquente en masse l’opéra, n’a de cesse de me féliciter sur la qualité de mes programmations depuis 15 ans.
Claude-Henri BONNET
Directeur de l’Opéra Toulon Provence Méditerranée