Royal Opera House 2017-18, en panne de divas

Annoncée le même jour que le Wiener Staatsoper, la nouvelle saison du Royal Opera House affiche moins de titres mais n’en comporte pas moins certaines nouvelles productions dignes d’intérêt. Plus qu’une Bohème de circonstance ou Semiramide empruntée au Bayerische Staatsoper, on retient Carmen mise en scène par Barry Kosky, De la maison des morts confié à un binôme sulfureux – Krzysztof Warlikowski et Teodor Currentzis –, la première mondiale du nouvel opéra de George Benjamin Lessons in Love and Violence et celle en version de concert de L’ange de Nisida de Gaetano Donizetti, un ouvrage dont la faillite de la Salle Ventadour en 1840 empêcha la création (la partition servit de base à La Favorite). A noter aussi une reprise des Vêpres siciliennes, décidément à la mode en 2018, et de la très controversée Lucia di Lammermoor mise en scène par Katie Mitchell. Seule ombre au tableau, malgré la présence d’Anna Netrebko dans Macbeth et d’Angela Gheorghiu dans Tosca, les amateurs de divas trouveront peut-être cette nouvelle programmation malingre s’ils la comparent à Munich ou Vienne. Plus d’informations sur roh.org.uk.