Grand défenseur de la musique française – il fut l’un des artisans majeurs de la résurrection de Nausicaa, un opéra de Reynaldo Hahn, à Paris en mars 2015 –, L’Oiseleur des Longchamps, dit désormais l’Oiseleur, s’attaque en ce début d’année à un nouvel ouvrage oublié : Le songe d’une nuit d’été d’Ambroise Thomas, compositeur dont la postérité n’a retenu que Mignon, Hamlet et un méchant mot d’Emmanuel Chabrier*. Il fut pourtant l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages lyriques dont ce Songe d’une nuit d’été, opéra-comique en trois actes créé à Paris le 20 avril 1850 sur un livret d’Adolphe de Leuven (1800-1884) et de Joseph-Bernard Rosier (1804-1880) inspiré très librement de la pièce de Shakespeare. Le critique musical et premier biographe français de Verdi, Camille Bellaigue (1858-1930) écrivait à son sujet : « Le Songe d’une nuit d’été est une partition riante encore, mais rêveuse aussi parfois […] qui annonce déjà, sinon l’âpre tristesse d’Hamlet, au moins la mélancolie de Mignon. ». le succès lors de la création fut suffisant pour que la pièce fasse l’objet d’un pastiche intitulé Le Cauchemar d’une nuit d’hiver. Depuis, elle n’a été que sporadiquement reprise, une des dernières fois en 1994 à Compiègne sous la direction – ô combien fastueuse pour le répertoire français – de Pierre Jourdan. La Cie de Loiseleur en proposera des extraits en version de concert accompagnée au piano le mercredi 18 janvier à 20h au Temple du Luxembourg (58 rue Madame, 75006 Paris). Entrée avec participation libre. Plus d’informations sur compagnieloiseleur.wixsite.com
* « Il y a deux espèces de musique, la bonne et la mauvaise. Et puis il y a la musique d’Ambroise Thomas »