Que Donald Trump ne fasse pas l’unanimité, en Europe encore moins qu’en Amérique du Nord, n’est pas nouveau. Sa volonté, par exemple, d’édifier un mur entre le Mexique et les Etats-Unis ne peut que consterner un continent – le nôtre –, marqué par la séparation d’une de ses plus grandes capitales – Berlin – pendant près d’un demi-siècle. C’est donc sans grande surprise que la diffusion dans les meetings du candidat à la présidence américaine de « Nessun dorma », l’air de Calaf dans Turandot interprété par Luciano Pavarotti, suscite l’indignation de la famille du tenorissimo : « Nous aimerions rappeler que les valeurs de fraternité et de solidarité que Luciano Pavarotti a exprimées tout au long de sa carrière artistique sont totalement incompatibles avec la vision du monde manifestée par le candidat Donald Trump », tient à préciser un communiqué diffusé hier. L’histoire ne dit pas ce qu’en pensent les héritiers de Puccini, eux aussi très sensibles à tout ce qui touche la mémoire de leur glorieux ancêtre (voir brève du 16 mars et du 9 juin derniers).