Nancy en 2016-17, une saison plus qu’alléchante

Dans une interview qu’il nous avait accordée en 2013, Franco Fagioli n’avait pas caché son attirance pour le bel canto romantique : Aureliano in Palmira ne lui ayant pas suffi, il abordera l’an prochain un autre rôle rossinien, mais pas écrit pour un castrat : Arsace dans Semiramide. Et où pouvait-il le faire, sinon là où il triompha dans Artaserse, autrement à l’Opéra national de Lorraine ? Ce sera, à n’en point douter, l’un des sommets de la saison 2016-2017 à Nancy. Pour autant, le reste de la programmation vaut aussi le détour. On retrouvera, dans une version remaniée pour tenir compte des critiques, et avec une distribution totalement renouvelée, la Geneviève de Brabant présentée cette année à Montpellier. Nancy accueillera aussi un Mariage secret créé à Zurich, mais avec notamment Emmanuelle de Negri en Carolina. On sait enfin que Le Coq d’or lorrain sera celui de Laurent Pelly, proposé d’abord à Bruxelles, puis à Madrid, mais, là aussi, avec une distribution tout à fait différente. Enfin, deux nouveautés propres à l’institution nancéenne. En début de saison, un diptyque L’Heure espagnole / Gianni Schicchi confié à de jeunes chanteurs. En fin de saison, une Ariane à Naxos confiée à David Hermann, qui avait signé pour la même scène une fascination production d’Armide de Lully, et Ariane y aura la voix d’Amber Wagner, celle-là même qui avait remplacé au pied levé Anja Harteros dans ce même rôle, lors du concert donné au Théâtre des Champs-Elysées avec Jonas Kaufmann en Bacchus.