Forum Opéra

Chausson à Paris sans Anna Caterina Antonacci mais avec Gaëlle Arquez

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
14 février 2016
Chausson à Paris sans Anna Caterina Antonacci mais avec Gaëlle Arquez

Infos sur l’œuvre

Détails

Sale temps pour les divas. Après Anna Netrebko, grippée dans Il trovatore, c’est au tour d’Anna Caterina Antonacci, souffrante, de renoncer à monter sur une scène parisienne – le Théâtre des Champs-Elysées – samedi dernier pour une interprétation attendue du Poème de l’amour et de la mer, le chef d’œuvre lyrique (avec Le Roi Arthus) d’Ernest Chausson. Elle est remplacée in extremis par Gaëlle Arquez, elle aussi à peine remise de ce qu’on imagine être par les temps qui courent un mauvais rhume. Est-ce la raison d’une projection moindre et d’une prononciation perfectible ? La mezzo-soprano française, irréprochable habituellement, peine à rendre intelligible le texte symboliste de Maurice Bouchor, ce qui n’enlève rien à la qualité d’un timbre dont le léger vibrato n’est pas le moindre des charmes. Peu à peu d’ailleurs les contours de l’interprétation se clarifient, la deuxième partie – « La mort de l’amour » – avec son temps d’arrêt douloureux sur le mot « oubli » parvenant à susciter davantage que la première  – « La fleur des eaux » – le trouble nostalgique d’une partition qui, toute proportion gardée, est à la mélodie ce que La recherche du temps perdu est à la littérature.

Si cependant la musique charrie avec tant d’éloquence son flot cafardeux, c’est parce que la direction de Louis Langrée à la tête de l’Orchestre des Champs-Elysées sait lui insuffler un élan éperdu. Ce lyrisme qui enfièvre le Poème de l’amour de la mer, on le retrouve dans une interprétation écumante de La Mer en deuxième partie, et auparavant dans le moins connu Hymne à la justice d’Albéric Magnard où l’on entend cavaler comme des ombres malfaisantes les Walkyries wagnériennes.

Albéric Magnard : Hymne à la justice. Ernest Chausson : Poème de l’amour et de la mer op. 19. Claude Debussy : La Mer ; Prélude à l’après-midi d’un faune. Orchestre des Champs-Elysées, Louis Langrée (direction musicale) ; Gaëlle Arquez (mezzo-soprano). Paris, Théâtre des Champs-Elysées, samedi 13 février, 20h.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
Gaëlle Arquez © DR

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

[themoneytizer id="121707-28"]