L’anecdote n’est pas récente (c’est-à-dire qu’elle date de la semaine dernière mais dans un monde où tout va de plus en plus vite, l’actualité est de plus en plus éphémère). Certains ont pu la suivre en direct sur Twitter. Alors qu’il venait de chanter à Wiesbaden pour la première fois le rôle-titre – ô combien éprouvant – des Contes d’Hoffmann, Sébastien Guèze a été appelé de toute urgence par l’Opéra de Bonn pour remplacer dans le même ouvrage le ténor souffrant. Même ouvrage mais version différente, Les Contes d’Hoffmann présentant la particularité d’en comporter plusieurs. Il a donc fallu à Sébastien Guèze apprendre en très peu de temps cinquante pages de musique nouvelle et se couler tant bien que mal dans une mise en scène qu’il ne connaissait pas. Le chanteur a été récompensé de sa peine. Le public a fini la représentation debout, parait-il, et la critique ne tarit pas d’éloges sur la performance du jeune ténor français, qualifié outre-Rhin de « découverte ». Un succès mérité et réconfortant pour Sébastien Guèze qui s’est souvent senti injustement considéré dans son propre pays, bien que l’on puisse prochainement le retrouver à Avignon dans Hamlet puis à Paris dans Les Mousquetaires au Couvent mis en scène par Jérôme Deschamps.
Last minute: tonight Jump in Les Contes d’Hoffmann in #Bonn : new score version,new stage. But always Kleinzach song http://t.co/ty5C2eaU6W
— SébastienGuèze Tenor (@SebastienGueze) 15 Mars 2015