La 21e édition du Concours international de chant de Mâcon, qui attire chaque année davantage de jeunes artistes, s’est achevée dimanche 16 novembre. Sur les 50 chanteurs sélectionnés, 6 candidats accédaient à la finale, où ils présentaient 3 oeuvres, accompagnées par l’orchestre symphonique de Mâcon, dont une mélodie imposée, commande du Concours auprès de quatre compositeurs contemporains (Jean-Claude Amiot, Jean-François Basteau, Thierry Bouchet et Clément Mépas). Le palmarès, présenté par Frédéric Lodéon, était attendu par les 900 auditeurs concentrés et enthousiastes, qui avaient voté pour l’un des candidats. Le jury, international, se composait de Kisten Buhl-Møller (Académie Royale du Danemark), Ulrike Sonntag (Musikhochschule de Stuttgart), Sara Matarranz Sanz (Madrid), Malcolm King, Jean-Michel Mathé (Festival de musique de Besançon Franche-Comté) et Eric Geneste (Directeur des Symphonies d’Automne et de l’Orchestre Symphonique de Mâcon).
Grand mezzo, d’une large tessiture, aux graves puissants et bien timbrés, animée d’un vrai sens dramatique, Marina Viotti, dont c’était la première participation à un concours, remporte les suffrages du jury et obtient le 1er prix ainsi que celui des techniciens et musiciens de l’orchestre. Venue du hard-rock et du trash, c’est une personnalité hors du commun avec laquelle il faudra compter.
Le second prix est attribué à Marie-Laure Garnier, musicienne accomplie, soprano dramatique d’origine guyannaise, révélation classique de l’ADAMI. La voix ample, ronde, chaude et son aisance dans le redoutable « Vissi d’arte » de Tosca aussi bien que dans le « Pleurez mes yeux » du Cid de Massenet sont extrêmement prometteurs.
La suissesse Hélène Walter obtient les suffrages du public à la faveur de l’air de Pamina « Ach, ich fühl’s » et de celui de Norina dans le Don Pasquale de Donizetti.
Seule voix d’homme atteignant la finale, le jeune ténor Jérémie Schütz ne manque ni d’ambition ni de moyens. Il obtient le Prix de la mélodie ainsi que celui du Jeune espoir.
L’orchestre symphonique de Mâcon, sous la baguette d’Eric Geneste, produit de belles couleurs tant dans l’ accompagnement des chanteurs que dans son programme purement orchestral. Cette finale clôturait le Festival Symphonies d’Automne, dédié à la voix dans toutes ses expressions musicales, qui s’était ouvert le 9 novembre et touchait le plus large public de la région.