Anna Netrebko, Lady Macbeth et les autres

Dernière représentation cette nuit du Macbeth de Verdi au Metropolitan Opera de New York qui aura vu triompher une fois encore la Lady Macbeth d’Anna Netrebko. Entendue le mercredi 15 octobre, la soprano est époustouflante dans un rôle dont elle maitrise tant les codes belcantistes, que l’amplitude de la tessiture ou les accents voulus par Verdi : trilles et vocalises du brindisi, souffle dans son air entrée et toujours cette opulence du timbre qu’elle utilise ainsi à merveille pour incarner la noirceur du personnage… On en redemande !
Elle était aussi plutot bien entourée par Fabio Luisi en fosse, soucieux de faire avancer le drame, par René Pape en Banquo et Joseph Calleja en Macduff. Seul Zeljko Lucic laisse plus perplexe. La baryton a certes les moyens du rôle, une belle projection et un beau timbre, mais le chant est assez monocorde et il faudra attendre le dernier monologue pour commencer à trouver quelques couleurs et quelque vie dans ce chant trop prosaïque.
Peut-être n’était-il pas aidé par le metteur en scène, Adrian Noble, plus soucieux de construire des images fortes avec son décor et ses lumières que de se concentrer sur les personnages, leurs doutes et leurs interactions.
Qu’importe, il faut maintenant prendre rendez-vous avec les prochaines étapes de la carrière d’Anna Netrebko : dès le mois prochain à Munich pour Manon Lescaut de Puccini avant Elsa de Lohengrin à Bayreuth, entre autres.