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« The Great Carlo Bergonzi », un hommage discographique poids moyen

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Brève
2 octobre 2014
« The Great Carlo Bergonzi », un hommage discographique poids moyen

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Deux mois après sa mort, le 26 juillet dernier, RCA rend hommage à Carlo Bergonzi avec une compilation de deux CD. Pas d’inédits en perspective. Le premier CD reprend en vrac des extraits de différents opéras, de Lucia di Lammermoor (dirigé en 1966 par Georges Prêtre avec Anna Moffo dans le rôle-titre)  à Edgar enregistré en 1977 à Carnegie Hall en passant par les plus grands Verdi, Il trovatore excepté. Comme toujours en de pareils cas, le choix et l’ordre des plages laisse perplexe. La traviata se taille la part du roi avec pas moins de 6 numéros. Soit, mais pourquoi avoir séparé la cavatine « De’ miei bollenti spiriti » de sa cabalette « Oh, mio remorso ». Placée en fin de récital, cette dernière n’est pas le meilleur témoignage de l’art exemplaire d’un chanteur dont  l’aigu n’était pas le point fort. Prudemment, Bergonzi reste campé sur l’octave inférieure avec le risque de laisser l’auditeur profane sur un sentiment d’inachevé. Heureusement auparavant, les divers extraits soulignent ad libitum toutes les innombrables qualités de ce chant exemplaire.

Le deuxième CD est la reprise intégrale de l’album « Italian songs » enregistré en 1977 à New York. Le ténor dialogue avec le piano de John Wustman dans des mélodies signées Verdi, Bellini, Mascagni mais aussi Tosti et De Curtis. Une « danza » diabolique de précision – quelle débit et quelle diction ! – referme le programme.  A ce bouquet de canzone, on a adjoint, comme dans la remastérisation de 1998, « Orgia, chimera dall’occhio vitreo », le deuxième extrait d’Edgar capté à Carnegie Hall. De son propre aveu, Carlo Bergonzi n’avait alors jamais chanté le rôle et ne l’avait pas même entendu. Cette virginité évidemment ne transparait pas tant le ténor se coule dans le texte et la musique avec un naturel qui le classe dans les meilleurs de sa catégorie, éternellement.

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