Chahuté par les loggionisti, à l’issue de la première représentation de La Traviata mise en scène par Dmitri Tcherniakov à La Scala de Milan, Piotr Beczala n’a pas tardé à faire part de son exaspération. Sur sa page Facebook, on peut lire dès ce matin le commentaire suivant : « My last production in La Scala… I think They should engage only Italian singers … Why I spend my time for this » schmarrn » … Arrivederci … » (ma dernière production à la Scala… Je pense qu’ils ne devraient engager que des chanteurs italiens… Tout ce temps passé pour ces « conneries »… Salut !). Il faut dire que Stéphane Lissner a cherché le bâton pour se faire battre en faisant interpréter par des artistes étrangers l’un des fleurons de l’opéra transalpin. Le public milanais, dont le chauvinisme est bien connu, ne pouvait laisser l’outrage impuni. Piotr Beczala en a fait les frais hier, comme avant lui pour d’autres raisons Roberto Alagna, Renée Fleming et même Luciano Pavarotti. Qu’il ne soit pas le premier, et sans doute pas le dernier, ne semble pas tempérer la colère du ténor polonais. On le comprend ! [Christophe Rizoud]
