Isabelle Masset, directrice artistique adjointe de l’Opéra de Bordeaux, réagit à l’hommage ambigu que Yann Moix rend à Régine Crespin dans son dernier roman Naissance (voir brève du 12 novembre) : « J’ai le plus grand respect pour M. Moix, mais si Régine Crespin a, comme il l’écrit, un « visage de concierge d’immeuble » alors moi je suis le Pape. Sans compter que c’est flatteur pour les concierges d’immeubles qui par ailleurs sont une catégorie sociale que j’estime et dont je déplore la disparition. Ce qui est incompréhensible c’est que M. Moix semble pourtant admirer Régine Crespin… Il ne l’a sans doute jamais vue, ni entendue, car elle avait un port royal, et parfois lorsque je jouais aux cartes avec elle, je me surprenais à la regarder et à me dire « Ohhh…j’ai la Reine de Carthage devant moi ». Je ne veux pas polémiquer avec M. Moix. C’est sa liberté de pensée. Je la lui laisse. La mémoire de Régine Crespin est au dessus de cela, et je ne veux pas qu’elle soit rabaissée à ce niveau de discussion.»