Bejun Mehta sur les traces de Zubin ?

Ancien paquebot de l’INR (Institut National de Radiodiffusion) et nouveau lieu hype de la capitale belge, le Studio Flagey accueillera ce samedi 12 octobre les musiciens du tout jeune B’Rock Orchestra, un ensemble fondé en 2005 et déjà fort applaudi la saison dernière à la Monnaie dans l’Orlando (Haendel) qu’y dirigeait René Jacobs. Héros de cette production mise en scène par Pierre Audi et gravée par Deutsche Grammophon, Bejun Mehta fait cette année ses débuts comme chef d’orchestre à la tête de la formation gantoise. A l’affiche : la 29e Symphonie de Mozart, la « Trauer Symphonie » ainsi que le concerto pour violoncelle n° 1 en do majeur de Haydn, avec en soliste Christian Poltéra. Le rapprochement s’impose, mais n’allons pas trop vite pour conclure que Bejun marche sur les traces de son cousin, Zubin, ou sur celles de son complice, René Jacobs. Soprano, dont la prodigieuse musicalité fascinait Leonard Bernstein, de 9 à 15 ans, puis violoncelliste, producteur de disque, baryton et finalement contre-ténor, l’artiste ne cesse de rebondir au gré d’une trajectoire éminemment personnelle qui n’a certainement pas fini de nous surprendre. Alors qu’il vient de participer à un enregistrement de l’Orfeo ed Euridice de Gluck filmé dans le superbe écrin du théâtre de Český Krumlov en Bohême (à paraître en DVD), son nouveau récital, « Che puro ciel », consacré à l’émergence de l’opéra classique, devrait sortir en novembre (Harmonia Mundi). [Bernard Schreuders]