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L’Opéra-théâtre de Clermont-Ferrand retrouve ses ors

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Brève
24 septembre 2013
L’Opéra-théâtre de Clermont-Ferrand retrouve ses ors

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Après avoir joué l’Arlésienne six ans durant derrière des échafaudages, l’Opéra-théâtre à l’italienne de Clermont-Ferrand vient de retrouver tout son lustre originel datant de 1894. Fermé depuis 2007 après l’effondrement d’un plafond, il a enfin été rendu au public vendredi 20 septembre et pourra accueillir la saison du Centre Lyrique d’Auvergne. Les contraintes techniques et patrimoniales de ce titanesque chantier à rebondissements – de quelque 18 millions d’euros – se sont révélées au final moins pénalisantes à tous points de vue que la trop longue bataille juridique ayant opposé la municipalité au premier maître d’œuvre, qui porta devant la Commission européenne un différend touchant à la propriété intellectuelle. C’est le cabinet clermontois Fabre et Speller qui s’est finalement attelé à la tâche. Spécialisés dans le secteur culturel à caractère historique, ce duo d’architectes a notamment signé les restaurations des théâtres Mariinsky à Saint-Petersbourg et de Tver en Russie, le cinéma Le Louxor et le Théâtre du Rond-Point à Paris ainsi que les théâtres du Puy-en-Velay et d’Aurillac. La salle (aujourd’hui de 600 places) et le foyer avaient perdu au fil des restaurations malheureuses toute leur personnalité. Il ne s’agissait majoritairement que de repeints ce qui permit après de délicats travaux de leur rendre leurs ors et surtout de retrouver toute une gamme de teintes pastelles dans les roses, beiges, vert amande délicieusement surannées et de rendre à leur fraîcheur la luxuriance des décors en stuc des balcons. Avec à la clef la découverte sous les tentures du pire cramoisi du foyer, d’élégantes allégories de la comédie, de la poésie, de la musique, de la tragédie, du chant et de la danse sous les traits de leurs muses respectives. Avec la restauration du plafond, l’ensemble constitue un précieux témoignage de l’esthétique de la fin du XIXe siècle. L’aspect purement technique, dans le but de pouvoir répondre aux exigences scéniques d’aujourd’hui, bénéficie des dernières avancées en la matière et constitue l’autre volet de cette exceptionnelle réussite. [Roland Duclos]

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