Oui, Anna Caterina Antonacci sera Brünnhilde, enfin, plus exactement elle sera Brunehilde, car ce n’est pas dans la Tétralogie wagnérienne que la chanteuse italienne compte débuter, mais dans le trop rare Sigurd d’Ernest Reyer, donné au Victoria Hall de Genève en octobre prochain, hélas en version de concert seulement. Créé à Bruxelles en 1884, cet opéra en quatre actes était en fait pré-wagnérien, puisque la composition achevée remonte à 1867, soit à une époque où personne en France n’avait encore pu entendre le Ring. Après Pénélope de Fauré en juin prochain, Anna Caterina Antonacci semble donc bien décidée à ressusciter tout le répertoire de Lucienne Bréval, qui avait chanté Brunehilde après la créatrice du rôle, Rose Caron. On peut alors rêver à la belle Ariane de Massenet, à la Monna Vanna d’Henry Février qu’elle pourrait être…